Prey
Publié le 13/05/2017 Dans PlayStation 4
Pas si seul dans l'espace

Ce nouvel épisode de PREY n'a strictement rien à voir avec le précédent, signé Human Head Studios, ni avec sa suite annulée. Il s'agit d'un reboot complet, leurs seuls points communs étant la vue à la première personne et l'aventure qui se déroule dans l'espace. Nous sommes donc en 2032. Le scientifique Morgan Yu, chercheur pour la société TranStar, se réveille à bord de Talos I, une gigantesque base spatiale en orbite autour de la Lune et qui fut le théâtre de nombreuses expérimentations en vue d'améliorer les capacités humaines. Sauf qu'aujourd'hui la présence extraterrestre Typhon, qui infeste les lieux, est déterminée à vous éradiquer et menace l'avenir de la Terre. Les Mimics (des crabes éthérés) peuvent prendre n'importe quelle forme (tasse de café, chaise, etc) pour mieux se fondre dans le décor et ainsi vous surprendre. A l'image de la série Dishonored, le joueur est libre de ses mouvements, d'explorer son environnement comme il le souhaite et, surtout, d'expérimenter. Il en va de même pour l'arbre de talents, permettant d'augmenter les capacités de son héros avec des NeuroMods dans deux familles, c'est à dire resté totalement humain (et renforcer sa santé, son endurance ou encore ses compétences au combat) ou alors s'adjoindre les possibilités aliens (contrôle mental de cible, décharge de feu et d'énergie), quitte à laisser succomber une partie de son âme.

La combinaison de Morgan pourra également être renforcée en collectant des puces un peu partout sur la station, même chose pour le psychoscope qui permet de scanner les ennemis et déterminer leurs fonctionnements. Chacune de ces entités extraterrestres ont des pouvoirs différents et des points faibles forcément différents. Mais les aliens ne seront pas la seule source de menace du jeu, les humains et même les machines peuvent être sous l'emprise des télépathes, un Typhon redoutable. L'aspect fabrication des armes est plutôt réussi et vous incite à ramasser les objets tout au long de la progression, tant la difficulté s'avère redoutable. Une machine à recycler permet de transformer les objets en ressources qui devront ensuite passer dans un autre système afin de les convertir en différents objets possibles (munitions, armes ou neuromods). Certains éléments ne seront toutefois pas disponible d'emblée, et il faudra trouver les plans pour les concevoir. Forcément, votre style de jeu aura un impact notable sur la durée de vie de PREY, qui peut passer d'une quinzaine d'heures à plus du double si vous multipliez les détours. Et une fois le jeu terminé, restez jusqu'au bout devant l'écran, une cinématique supplémentaire se lance et présente une révélation étonnante !

Une réalisation plus aboutie que Dishonored 2 ?

Sur le plan technique, PREY affiche une direction artistique de toute beauté. Talos I présente des environnements d'une grande variété, et une esthétique unique, mélange de modernisme et de kitsch sur certains aspects. Visuellement, on se rapproche de la mouture PC, bien que le jeu soit seulement en 30 fps sur consoles et que des ralentissements se fassent parfois sentir lorsqu'il y a trop d'ennemis à l'écran. A noter que le moteur utilisé est le CryEngine 3 de Crytek, et que cette production Arkane Studios n'a pas été conçue en France mais par la filiale située à Austin (Texas). On passera des heures à explorer la station sous toutes ses coutures à la recherches de documents, d'objets secrets ou de mods nécessaires pour améliorer les pouvoirs du personnage. L'interface s'avère très flexible et la prise en main est rarement prise en défaut (à l'exception de quelques bogues de collision ça et là). Vous pourrez faire pratiquement tout ce que vous souhaitez dans PREY, et surtout avancer sans que la console ne vous dresse de limites.

Notez que le jeu comporte tout de même quelques jugements moraux et que plusieurs épilogues sont au rendez-vous. Entièrement localisé en français, PREY nous livre des doublages très crédibles, et surtout des compositions d'une grande beauté, bien qu'assez mélancoliques. Du travail d'orfèvre une fois encore. A noter que vous pourrez jouer avec un personnage masculin ou féminin (l'avantage des prénoms unisexe) ce qui change strictement rien à l'aventure exceptée la voix de l'opérateur vous accompagnant. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.

VERDICT

Brillamment réalisé, PREY présente une aventure passionnante de bout en bout et une tension permanente. A l'instar de Dishonored, les situations peuvent être gérées de différentes manières, et la direction artistique est une réussite. Un huis-clos spatial délicieux.

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