Battlefield : Hardline
Publié le 10/04/2015 Dans PlayStation 4
Flic ou voyou ?

Développé par Visceral Games, Battlefield Hardline ne nous embarque pas dans un conflit militaire cette fois, mais dans les rues de Los Angeles et Miami, où l'on pourra incarner soit la police, soit les gangsters. En solo, nous dirigeons Nick Mendoza, nouvel inspecteur de la police de Miami, dans une campagne de dix missions, heureusement moins linéaire que celle de Battlefield 4. Le jeune homme d'origine cubaine est plongé dans la guerre qui fait rage entre les cartels de la drogue. L'approche rappelle celle d'une série TV avec un petit résumé des évènements précédents à chaque début de mission. Les objectifs sont assez variés, vous aurez à effectuer des perquisition, lancer des raids, mener l'enquête, avant de côtoyer le côté obscur. Il est bien sur possible de jouer de manière rustre ou au contraire de privilégier l'infiltration et de présenter son badge pour appréhender un suspect. Néanmoins, au moindre coup de feu, tout le monde vous tire dessus, l'intelligence artificielle manque encore de tenue. Forces de l'ordre oblige, les moyens de locomotions ont quelque peu évolué (hélicoptères de la police, voitures de sport, tyroliennes, etc) de même que l'armement.

On appréciera la diversité des environnements traversés (centre ville, banlieue, marais, désert, etc) et une certaine sensation de liberté, même si la progression demeure très encadrée. Pour ce qui est du concept à proprement parler, il s'agit d'un jeu de tir à la première personne assez classique avec quelques objectifs à accomplir, et des indices à collector grâce un scanner afin de faire avancer les enquêtes annexes débloquant des bonus (armes, accessoires, gadgets, etc). Il faudra environ environ neuf heures pour terminer l'aventure solo. La fonctionnalité Levolution est bien sur toujours de la partie et permet à la carte de se modifier en temps réel ou sous l'influence de vos actions (il est ainsi possible d'actionner des mécanismes ou de détruire certains pans du décor, même si l'effet est moins cohérent que dans Battlefield 4.

Une réalisation moins aboutie qu'auparavant.

Sur le plan technique, Battlefield Hardline est pourtant moins convaincant que ne l'était Battlefield 4 en son temps, même s'il tourne sur le même moteur 3D. Si les personnages sont bien modélisés, de même que l'armement, et que les effets graphiques sont globalement réussis, les textures manquent parfois de finesses, l'aliasing est très présent, et le clipping n'a pas fait ses bagages. Le titre est d'ailleurs toujours en 900p (et non 1080p, cela devient coutumier sur next gen) et les cinématiques sont un peu trop compressées (notamment sur PS4). Les scènes de destructions sont très crédibles, et les effets spéciaux ont mettent plein la vue. On constatera également que la vision du personnage se trouble lorsque des tirs passent à proximité de lui, ce qui rend votre tâche plus délicate. Enfin et surtout, le jeu demeure globalement assez fluide, ce qui est l'essentiel, malgré quelques toussotements en multijoueurs lorsque l'action est trop soutenue. La jouabilité reprend en schéma de commandes assez classiques, et les joueurs devraient rapidement retrouver leurs marques. Les musiques sont assez discrètes, sans doute trop, mais l'ambiance sonore est d'une grande qualité. La durée de vie est beaucoup plus variable pour sa part. Si vous êtes un joueur solo, lil y aura de quoi s'amuser cette fois. PS4 oblige, le titre jouit d'une compatibilité Remote Play pour jouer sur la PlayStation Vita.

Le grand point de Battlefield Hardline demeure pourtant ses options multijoueurs. Jouable jusqu'à 66 (comme sur PC), on retrouve neuf cartes bien conçues et qui dégagent une véritable personnalité. On appréciera également une conduite des véhicules beaucoup plus crédible que dans la série de DICE. Sept modes sont présents cette année. Dans Poursuite Infernale (Hotwire), les criminels essayent de s'emparer de voitures marquées, tandis que la Police essaye de stopper leurs agissements; Braquage (Heist) propose pour sa part de réussir un gros coup. Les criminels essayent de dérober un stock d'armes, la Police doit là aussi les empêcher de réussir leurs objectifs. Dans Argent sale (Blood Money), un énorme stock d'argent a été intercepté par les forces de l'ordre et les criminels essayent de s'en emparer. Sauvetage (Rescue) permet un agent du SWAT chargé de secourir des innocents et libérer des otages. Attention, la moindre erreur est fatale. Contrat (Crosshair) met en scène un ancien criminel devenu témoin qui tente d'échapper à ses anciens complices, trop presser de l'éliminer (là encore une erreur, et c'est la fin de partie). La Conquête est le mode classique de Battlefield par excellence, et se base sur le contrôle d'une base, tandis que le match à mort en équipe oppose deux équipes et l'objectif est d'éliminer le camp adverse avant qu'il ne vous tue. Les classes sont toujours customisables, et demeurent proches de ses prédécesseurs. Excepté l'équipement spécifique propre à chaque classe, les unités disposent d'un arsenal d'armes commun à débloquer au fil de votre progression.

VERDICT

Battlefield Hardline apporte un peu de renouveau à la saga, abandonnant l'esprit militaire au profit d'un affrontement urbain entre la Police et les malfrats. La campagne solo s'avère beaucoup plus convaincante que celle de Battlefield 4, quant au multijoueurs, il est finalement très différent de son aîné, apportant une certaine fraîcheur, mais ne fera pas que des heureux chez les puristes, avec des passages rappelant Counter Strike, d'autres Payday 2, ou encore GTA Online, et donc une plus grande accessibilité. La réalisation technique apparaît également perfectible sur consoles, et même en deçà de celle de son prédécesseur.

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