THIEF
Publié le 05/04/2014 Dans PlayStation 4
Un retour attendu.

Garrett, le Maître Voleur, quitte l’ombre pour la Ville. Un fléau mystérieux s’est abattu sur cette cité où la milice du Baron règne par la peur et l’oppression. Sous la bannière d’Orion, la voix du peuple, les citoyens opprimés semblent prêts à tout pour reprendre le contrôle de la Ville. Partagé entre politique et intérêts du peuple, entraîné au cœur d’un conflit de plus en plus complexe, Garrett ne peut compter que sur ses talents de Maître Voleur. Avant qu’il ne soit trop tard, il lui faudra confronter un sombre secret surgi de son passé, qui menace d’anéantir le monde. Développé par Eidos Montréal (Deux Ex Human Revolution), THIEF est le reboot d'une série bien connue des possesseurs de PC. L'intrigue débute par une mission tutoriel assez aisée et qui vous demandera de fouiller tout un appartement afin d'y collecter tous les objets de valeur. La progression s'avère assez scriptée, et contrairement à ce que l'on aurait pu penser de prime abord, la Cité n'est pas un environnement ouvert, mais un assemblage de segments urbains reliés par des chemins parfois bien délicats. Il est parfois très difficile de trouver sa prochaine destination dans un tel dédale de rues, surtout que l'obscurité règne en maître dans la ville. Certains joueurs n'auront sans doute pas l'envie d'accomplir les quêtes annexes tant il faut parfois s'éloigner de la route menant à la prochaine mission, sans compter que les temps de chargements demeurent assez nombreux. Les scripts sont aussi assez dérangeants, parce qu'il n'est pas possible de grimper là où vous le souhaitez, mais uniquement où le jeu le décide. Ceux qui auront parcouru Dishonored sentiront tout de suite la différence, sans compter que des actions contextuelles sont également de la partie.

Garrett affiche pourtant un panel de mouvements assez conséquent. Il peut se servir d'un grappin pour montrer sur les toits, utiliser des flèches à eau pour éteindre les torches, lancer des grenades pour aveugler l'ennemi, crocheter des serrures, glisser dans des conduits, ou encore éteindre les bougies pour diminuer la luminosité de certains passages. L'infiltration ne manque pas, et à l'instar de Splinter Cell, il faudra se montrer discret. Si vous êtes repéré par les gardes, c'est la fin de partie anticipée, aussi il ne faudra pas hésiter à commettre des diversions pour détourner le regard des ennemis, et bien sur planquer le corps des vigiles assommés sous peine de déclencher une alerte. Garrett n'est pas vraiment doué au combat au corps-à-corps, et à plusieurs reprises dans l'aventure, on se demandera si Garrett peut passer par tel ou tel endroit, sans risque de s'effondrer. Quelques énigmes ponctueront parfois la route, rien de bien difficile cela étant.

Une réalisation mitigée.

Si THIEF affiche une patte artistique particulièrement réussie, la réalisation technique s'avère beaucoup plus irrégulière, affichant des textures grossières, des visages très robotique des personnages, une fluidité de l'animation irrégulière (le jeu descend régulièrement sous les 30 images par seconde). Les effets spéciaux relèvent un peu la sauce, et nous montre que nous sommes tout de même sur une console nouvelle génération. Le moteur physique est aussi très correct, et de nombreux objets sont dynamiques, ce qui signifie que si vous les accrochez, ils risquent de bouger et de faire du bruit. Les doublages sont plutôt réussis dans l'ensemble, même s'ils n'offrent pas toute l'intensité des voix américaines, et le mixage sonore fait parfois peine à voir. Quant aux musiques, elles contribuent à poser l'ambiance si particulière du jeu. Du bel ouvrage. Si la trame se déroule à la première personne, il ne s'agit pourtant pas d'un bête jeu de tir, mais plutôt d'un titre action/aventure évoluant dans un univers rappelant l'époque victorienne. Il faut d'ailleurs signaler que le jeu est très old school dans sa progression, et certains joueurs risquent de trouver cela assez frustrant, surtout que le jeu est assez difficile. La jouabilité demeure très accessible, mais l'intelligence artificielle n'a pas toujours des réactions logiques. Parfois les ennemis viendront fermer une porte laissée ouverte, d'autres ils resteront figées telles des statues de cire.

Il faudra environ quinze heures pour terminer la campagne principale du jeu, près du double si vous effectuez toutes les missions annexes. Il est possible de choisir le mode de difficulté personnalisée qui impose quelques contraintes supplémentaires (n'éliminer aucun garde, etc). A noter qu'il est indispensable d'effectuer une mise à jour de THIEF avant d'y jouer. Le patch Day One résout en effet un problème de sauvegarde qui peut entraîner une perte des données après un chargement de niveau planté. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer directement sur la Vita avec la fonctionnalité Remote Play, même si l'ergonomie ne sied guère au support portable.

VERDICT

THIEF est un jeu assez ambivalent. Beaucoup plus linéaire qu'on aurait pu l'escompter, le titre affiche malgré tout une expérience intéressante comptant sur une bonne mécanique de jeu et une histoire riche. Le titre aurait toutefois mérité davantage de soin dans sa réalisation, et surtout plus de possibilités.

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