Assassin's Creed IV : Black Flag
Publié le 03/01/2014 Dans PlayStation 4
Cap Bonavista, 1715 après J.C.

Assassin's Creed IV : Black Flag prend place soixante ans avant son prédécesseur. Développé par Ubisoft Montréal, le titre se focalise en effet sur Edward Kenway, le grand père de Connor (ou Ratohnhaké:ton pour les intimes). Nous sommes en 1715, en pleine mer des Caraïbes. Le capitaine Edward Kenway a quitté l'Angleterre en quête de trésors et d'aventures, et a promis à sa femme de revenir d'ici deux ans. AC IV nous plonge rapidement au cœur de l'action, puisque la partie s'ouvre aux commandes d'un navire en pleine bataille navale. Quelques instants plus tard, Edward s'échoue sur une île paradisiaque, en pleine poursuite d'un assassin dans ce que l'on pourrait qualifier de tutoriel. Le gameplay n'a pas varié depuis les précédents opus, et nous nous retrouverons rapidement en terrain connu. Nous aurions toutefois apprécier découvrir un petit résumé des évènements précédents, car les nouveaux venus risquent d'être un peu perdu dans la grande histoire de la série Assassin's Creed. L'arc consacré à Desmond Miles étant à présent terminé, vous incarnez dans le présent un chercheur d'Abstergo Entertainment dont on ignore tout (l'action prend alors place à la première personne), et dont le seul objectif dans l'Animus est d'obtenir des images intéressantes pour monter un film sur les pirates.

Comme à l'accoutumée, Edward devra éviter les mécanismes piégeux qui traînent dans les niveaux, se montrer discret pour éviter les gardes, et également résoudre quelques énigmes pour débloquer la route. Il faut donc utiliser son environnement pour progresser dans l'aventure et en priorité trouver le lieu d'observation de votre prochaine mission (la vision d'aigle a un peu évolué). Assassin's Creed IV offre un cadre de jeu intéressant et naturellement, il faudra toujours se déplacer dans l'ombre, le mieux étant d'ailleurs de bondir dans les arbres lorsque cela est possible (en ville c'est moins évident !). Le système de combat n'a pas évolué outre mesure, et l'intelligence artificielle est toujours capable du pire comme du meilleur. Les affrontements sont d'un grand dynamisme, et certaines séquences sont d'ailleurs assez violentes.

Une progression dirigiste.

Assassin's Creed IV conserve cependant les bases de ses ainés. On navigue donc assez vite en terrain connu, et la liberté de déplacement est quasi totale. Les environnements sont plutôt larges et il ne devrait pas être compliqué de jouer au jeu du chat et la souris. En mer, le navire (le Jackdaw) et ses déplacements font partie intégrante de l'aventure. Sur ces eaux, vous affronterez des navires ennemis, monterez à l'abordage pour piller les cargaisons adverses, mais aussi et surtout, pourrez vous déplacez où bon vous semble sur la carte des Caraïbes. Notez cependant qu'il est dangereux d'attaquer plusieurs navires simultanément. Vous pourrez également fabriquer des équipements (comme dans Far Cry 3), rechercher des bouteilles sur le rivage renfermant des notes, attaquer des requins, faire chanter les pirates (si si), exécuter des contrats navals, mais aussi visiter les fonds marins (de nombreux trésors y sont enfouis). Bonne nouvelle, il est possible de rejoindre un lieu déjà découvert grâce à la fonctionnalité de déplacement instantanée.

Outre la campagne principale, et une heure de jeu exclusive dans la version PS4 (bonus identique sur PS3), Assassin's Creed IV comporte de multiples quêtes secondaires. Vous pourrez ainsi partir à la recherche des fragments d'Animus, de tenues à débloquer (celles des héros des précédents épisodes), ou encore chercher les cinq clés des Templiers, Les batailles navales ne manquent pas non plus de piquant.

Techniquement en évolution ?

Si Assassin's Creed IV tourne sur le même moteur que son prédécesseur, il n'en demeure pas moins particulièrement riche en détails et les environnements sont toujours très inspirés, malgré quelques problèmes de clipping persistant. La modélisation de la Havane, Nassau ou de la plage de Great Inagua sont assez spectaculaires, et on ne s'ennuiera pas une seule seconde à visiter les rues des différentes villes, voire de flâner dans la jungle dans un univers quasiment dépourvu de chargement. Sur PlayStation 4, la végétation apparaît plus dense que sur PS3/X360, l'animation est plus fluide, les effets lumineux sont encore plus convaincants, et la distance d'affichage gagne en précision (à noter que le jeu tourne en 900p et non 1080p mais qu'un patch de mise à jour est prévu). Cependant, le fossé technique n'est pas aussi flagrant qu'on aurait pu l'espérer sur next gen. Les contrôles restent excellents et aisés, et on retrouve vite ses marques. Les différentes armes à collecter ainsi que les compétences spéciales, renforcent le gameplay. L'aventure solo tient en haleine pendant une bonne vingtaine d'heures, et une large kyrielle de missions annexes est également proposée, de quoi pratiquement doubler la durée de vie. A noter que le titre est compatible Remote Play, et peut donc se jouer sur la PlayStation Vita.

Du côté du multijoueurs, on retrouve la Meute où quatre joueurs doivent coopérer pour éliminer un maximum d'ennemis avant la fin du temps règlementaire, le Deathmatch est un simple combat à mort, la Traque met huit joueurs en compétition, l'Alliance oppose deux équipes de quatre participants qui incarnent respectivement le rôle de chasseurs et de proies, la Chasse à l'Homme met en scène trois binômes chargés d'éliminer les autres concurrents, l'Assaut de Reliques (à quatre contre quatre) demande de protéger un artefact des concurrents tout en essayant de récupérer celui des adversaire, la Domination oppose deux équipes de quatre joueurs dont l'objectif est de capturer trois zones sur la cartes puis de les défendre. Dans le Labo de Jeu, vous pourrez paramétrer la partie à votre guise, et fixer tout un tas d'objectifs. Au point de vue sonore enfin, vous retrouvez des thèmes très agréables lors de la partie. Les bruitages sont quand à eux convaincants et le doublage en français est de grande qualité (tout comme les sous-titres). Comme d'habitude pourrait-on dire.

VERDICT

Assassin's Creed IV : Black Flag assure le dépaysement. Si le scénario de la campagne solo est moins intéressant qu'à l'accoutumée, la réalisation technique s'avère très convaincante, le contexte historique est captivant, et le multijoueurs est encore plus riche. Un jeu affuté même si l'effet de surprise a en parti disparu, et que le gameplay commence quelque peu à vieillir. Quant à la conversion sur PlayStation 4, elle se révèle satisfaisante à défaut d'être stupéfiante. Si vous avez déjà parcouru le jeu sur PlayStation 3, difficile de s'y investir une nouvelle fois ...

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