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Ma vie, mon royaume, mon oeuvre :o
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19/09/2021 @ 20:06:11: [Freedelity]: Episode 45 - Ce jour où je me suis senti sale
En un peu plus de dix ans, j'ai eu l'occasion de rencontrer nos législateurs à de nombreux niveaux, et à de nombreuses occasions. Petit retour sur une rencontre, qui symbolise assez bien l'état d'esprit de ces dernières années.

Etat d'esprit? De quel état d'esprit voudrais-je parler? De la vision de nos législateurs vis à vis des données, pardis! Mais commençons par le début.

Imaginez lors d'une rencontre avec un de nos responsables politiques, la discussion embraye autour d'un problème de confiance entre les médias et les entreprises traitant les données. Les sous entendus sont nombreux, le fait de traiter des données personnelles est vu comme une peste noire. Et c'est au cours de la discussion qu'on apprend qu'une récompense a un jour été discutée pour le développement de la société, mais que finalement, notre nom a été rayé car, vous comprenez, il y a un risque avec des données personnelles.

La remarque pouvait passer inaperçue, mais elle reflète finalement comment une poignée de personnes "bien pensantes" considèrent les sociétés travaillant avec des données personnelles. C'est une nécessité, mais publiquement, il faut éviter de s'afficher à nos côtés, car ce n'est pas à la mode, c'est risqué. En sortant du rendez-vous, j'avais l'impression d'exercer un métier sale, indispensable, mais sale.

Le sentiment est bien présent en Europe depuis des années, mais il s'est accentué depuis l'arrivée de la GDPR. Si une société capte des données personnelles, tous les voyants s'allument en rouge, comme si on comparait une société qui collecte et traite des données à une industrie historique polluante. Le data bashing serait-il lié involontairement au green washing?

Alors, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit, nous avons toujours essayé d'aller plus loin en transparence que ce que la législation belge l'imposait avant la GDPR, et il en est de même aujourd'hui. Une réglementation claire est importante, et la transparence également, mais l'énergie développée pour légiférer certaines dérives des GAFAs devrait également être utilisée pour soutenir et construire nos propres industries.

Des dérives des GAFA, certes, il y en a, mais l'Europe dépense sans compter pour légiférer en masse contre quelques multinationales alors que son tissu économique est majoritairement rempli de PME, et que le cadre aujourd'hui ne favorise pas l'éclosion de ces quelques PME pour devenir les licornes européennes dont nous avons tant besoin.

Des revendications? Certes, mais c'est le rôle du législateur de créer ce cadre positif, le mien est de gérer cette entreprise. Et j'espère qu'un jour, je n'aurai plus cette impression que nos dirigeants ont peur de ce que nous faisons, car c'est un beau métier, c'est une passion, et il est plus que temps que l'Europe pousse ses sociétés pour devenir les premières GAFA européennes.
10/05/2021 @ 19:05:36: Episode 44 - Du manque de chauvinisme technologique dans notre plat plays
Pouf. C'était le bruit du pavé dans la marre, tout est presque dit dans le titre, mais si vous êtes arrivés jusqu'ici, je vous engage néanmoins à prendre les quelques minutes pour lire la suite.

Il y a 10 ans, on s'est lancé dans l'aventure, créer une société technologique avec un concept en Belgique. Lors du lancement et des premières années, j'ai rencontré des personnes formidables, positives, et un grand nombre de sceptiques. Je ne reviendrai pas sur les sceptiques, ma foi je le suis parfois aussi sur certaines technologies, mais sur l'accueil global de la solution, et sur un point important, le local.

Lors du lancement, la presse a découvert le projet, et nous avons reçu une couverture, souvent négative, s'interrogeant sur l'utilisation d'un medium gouvernemental à des fins privées, pourtant bien prévues par le législateur et demandée par les parlementaires. De ce fait, nous nous sommes retrouvés bien malgré nous sous les feux des projecteurs, avec des articles incendiaires, et plutôt que de se désespérer, nous avons rempli un mur entier de coupures de presse criant au scandale.

Quelques années plus tard, nous avons commencé à rencontrer des personnes attentives, comme le CEO de MediaMarkt en son temps, qui voulait volontairement donner la chance à de plus petites structures pour lancer leurs produits sur le marché belge. Le succès du système embarqué par la chaîne a été important, et l'est toujours aujourd'hui, et j'en serai reconnaissant toute ma carrière. Le succès est certes multifactoriel, mais celui-ci en fait de facto partie.

En dépit de cela, je rencontre de plus en plus avec les années de sociétés qui font le choix de structures internationales (SAP, SalesForce, Adobe, Oracle, etc) pour tout ou partie de leur business, alors que des solutions nationales existent à chaque fois pour les fonctionnalités recherchées. Au sein des sièges des groupes internationaux étrangers, le mouvement est plus identitaire, on retrouve quasi à chaque fois les partenaires nationaux, il existe bel et bien un certain "chauvinisme" national dans les solutions supportées par les enseignes à l'étranger... Mais pas en Belgique.

Que ce soit pour la presse, que ce soit pour le secteur retail, cette préférence locale technologique existe peu. Je ne m'avancerai pas sur les raisons, elles sont multiples, mais c'est un choix que chacun doit prendre en âme et conscience, à chaque niveau.

Chez Freedelity, on essaie de faire travailler des acteurs locaux de préférence. Certes parfois cela a un coût, certes parfois une solution internationale est mieux packagée sur papier, mais dans la réalité nos fournisseurs ne sont pas des étrangers, ce sont avec les années devenus des amis, sur qui on peut compter, et avec qui on développe un intérêt respectif à ce que le marché se porte bien. Vous me prendrez certainement en défaut pour l'un ou l'autre point, mais la liste des partenaires nationaux est longue, et le critère géographique est toujours pris en compte dans la recherche de fournisseurs.

Consommer local, c'est important, c'est en vogue depuis des années dans le secteur alimentaire, mais ce sursaut de patriotisme ne devrait pas se limiter au secteur alimentaire ou production, derrière les services, il y a des consommateurs, il y a des citoyens, qui ont tous intérêt à ce que le marché national se porte bien, car ils vont aussi consommer localement. Tout ceci n'est finalement qu'un grand cercle vertueux.

Alors, peut-être me trompe-je, peut-être que ce mouvement est déjà en place, mais j'étais encore témoin d'une demande pour une simple plateforme d'automatisation emails sur un fil de discussion il y a peu, et les noms belges étaient écartés d'office, car le grand groupe US était la référence que tout le monde doit utiliser pour être la tendance. Et si la tendance, c'était plutôt de connaître les personnes derrière ces technologies? Si nous mettions le focus sur un ecosystème national plus fort?

Non, cela ne sera pas possible pour tout, mais si le critère local devenait un des critères de sélection dans les projets, je vous promets que les répercussions seraient importantes en création de valeur pour notre petit royaume.

Sébastien
16/06/2017 @ 16:29:09: [Freedelity]: Episode 43 - Un gouvernement qui innove, c'est bien. Mais un gouvernement qui écoute, c'est mieux.
Il y a quelques années de cela, lorsque nous avons débuté nos activités, nous avons consacré un temps non négligeable à discuter avec les autorités et les services informatiques de notre cher royaume pour comprendre le futur de la carte d'identité électronique : comment elle était utilisée, quels étaient les développements futurs prévus, etc...

Malheureusement, cette époque a coincïdé avec diverses réductions de personnel au sein de l'administration dans le cadre de plans d'économies. En d'autres termes, les développements envisagés pour la carte, que ce soit en support mobile ou en nouvelles solutions pour en faciliter son utilisation, avaient discrètement été mises au placard.

Quelques années plus tard, ayant acquis la maîtrise sur la technologie sous-jacente, nous avons été la première société au monde à faire de la collecte de coordonnées à partir d'une carte d'identité électronique sur une tablette Android, entre autres grâce au support de l'USB Host par Android. Ce n'était pas directement le coeur de notre activité, mais nos recherches nous avaient permis de développer ce type de solutions, et nous avons rajouté à nos services commerciaux la possibilité de lire des eID sur tablettes Android, puis plus tard sur les iPads d'Apple.

Grâce à cette innovation, nous fûmes à l'époque contactés par plusieurs banques désireuses de disposer d'une licence de notre technologie - ce que nous leur avons accordé sans la moindre hésitation, toujours désireux d'aider à l'adoption chaque jour plus massive de la carte d'identité par le secteur privé. En poursuivant notre développement, nous avons lancé peu après, avec notre application "Freedelity Secure Browser", la possibilité pour le citoyen d'utiliser sa carte d'identité sur diverses plateformes (iPad, Android et Windows) pour se connecter aux portails gouvernementaux.

Jusqu'à ce jour, la solution sur Android reste la seule initiative complète pour se connecter à un portail comme TaxOnWeb en utilisant physiquement sa carte. Et sous Windows, cela reste à notre avis la solution la plus simple, n'imposant pas au citoyen l'installation d'une série d'addons qui vont se greffer à son système, dans un environnement toujours un peu complexe. D'autres sociétés ont suivi avec des solutions mobiles sur iPad, avec comme volonté de pouvoir vendre leurs propres lecteurs.

Encore aujourd'hui, nous recevons régulièrement des demandes de la part de communes et d'administrations (!) pour valider le support de leurs sites sur nos applications, et pour rajouter des raccourcis qui donnent aux citoyens un accès rapide à leurs applications en ligne.

Ces dernières années, même si notre énergie reste focalisée sur le secteur du retail, je constate avec regret que cette communication directe avec les divers organes de l'état s'est réduite à peau de chagrin. Ainsi, que ce soit dans le cadre d'un projet permettant au citoyen de gérer lui-même l'accès à ses données (cadre dans lequel le cabinet du ministre compétent nous a gentiment raccroché au nez en insistant sur le fait qu'ils connaissaient sans aucun doute et mieux que nous tout ce qui existait sur le marché), d'un projet d'identification électronique (domaine dans lequel nous avons accumulé une expérience et une connaissance technologiques supérieures à la plupart des autres entreprises actives sur le même secteur) ou d'un projet d'un éventuel "registre national intelligent", notre cher gouvernement ne semble plus estimer pertinent de consulter les acteurs compétents du marché.

Finalement, je trouve surtout dommage de dépenser plusieurs dizaines de millions d'euros dans un projet (et qui, lors de son lancement, sera loin d'être opérationnel), alors que le recours à des acteurs plus adaptés ferait économiser temps, énergie et moyens au gouvernement. La preuve en est que dans un autre registre, avec un financement de l'ordre du dixième du plus petits de ces projets, nous avons été en mesure de créer une société rentable, animée par une dizaine de collaborateurs et comptant plusieurs millions d'utilisateurs en Belgique. Le rôle de nos élus n'est-il finalement pas simplement de créer le cadre pour promouvoir l'innovation?

Mes chers ministres, mes chers experts, mes chers directeurs de recherche, je vous remercie, inconditionnellement et quoi qu'il en soit, de faire évoluer la technologie que nous utilisons tous les jours ; cela ne pourra que profiter à l'ensemble du secteur. Mais je ne peux que regretter ce léger manque de rationnalité dans l'utilisation des moyens qui sont les vôtres. Le passé vous a montré à d'innombrables reprises que le privé a innové bien plus ces dernières années sur ce secteur que vos administrations, par manque de moyens. La simplification, le support et le recourt à des entreprises existantes et reconnues sont sans nul doute le cheval de bataille que vous vous devez d'enfourcher ! Pour que la Belgique, plateforme d'innovation dans ce secteur, continue à l'être encore pour de nombreuses années.

Sébastien
04/10/2016 @ 17:00:00: [Freedelity]: Episode 42 - 1+1 = 10 et 3.8M de convaincus!
Tout commence en 2009 lorsque, de retour de vacances, je montre à mon futur associé et partenaire d'aventure un prototype plus ou moins bricolé de plateforme de gestion de fidélité/CRM basé sur la carte d'identité - prototype qui allait, sans conteste, devenir le projet le plus important et le plus amusant de nos carrières respectives.

Et depuis 2009, malgré les innombrables obstacles, cette idée (ou du moins, si vous avez déjà suivi nos précédents épisodes dans ce blog, son implémentation) a fait son chemin pour se transformer en un projet utilisé au quotidien par plus de 75% de la population active belge (soit tout de même plusieurs millions de personnes).

Alors bien sûr, pour tout ce chemin parcour, il nous faudrait remercier un nombre incalculable de personnes qui nous ont aidées et qui ont cru en nous (à commencer pas nos clients). Mais à l'occasion de ce billet n°42 (qui est, comme chacun le sait, la réponse à la question ultime sur la vie, l'univers et tout le reste), revenons plutôt sur une série de chiffres qui, il n'y a pas si longtemps, nous auraient semblés parfaitement inconcevables...

3.800.867: C'est le nombre de personnes uniques qui ont utilisé Freedelity depuis son apparition. Nous dépasserons sans aucun doute les 4 millions de membres pour la fin 2016. A chaque fois que je me promène en public, je ne peux m'empêcher de regarder autour de moi et d'imaginer dans quel magasin partenaire nous avons croisé le destin de toutes ces personnes. Comment cela leur a été présenté, si ils s'en souviennent, et ce qu'ils pensent du principe... On est bien loin des premiers jours quand on nous prédisait que "personne ne donnera sa carte" ou que "ce système ne marchera jamais". Quand on simplifie la vie des gens, cela ne peut forçément que fonctionner...

18.147.698: C'est le nombre de ventes que la plateforme a enregistré depuis le début. Et ici encore, nous pouvous être sûr que nous dépasserons les 20 millions de ventes d'ici la fin d'année car...

962.715: C'est le record de ventes enregistrées sur un mois par la plateforme (en décembre 2015) ; et au vu de l'augmentation très substantielle du réseau de partenaires, nous pouvons raisonnablement estimer que décembre 2016 nous permettra de dépasser pour la première fois un million de ventes enregistrées en un seul mois !

22 tonnes: C'est le poids en papier que nous avons économisé (au grand minimum) en supprimant les formulaires d'inscriptions en magasin. Sachant qu'il faut 22 arbres pour une tonne de papier, cela représente une forêt de 528 arbres... Avouons, c'est pas mal tout de même, non ? Freedelity, projet écolo... Qui l'eut crû ?

1.749.468: C'est le nombre de consommateurs actifs sur les 6 derniers mois. Cela signifie que chacun de ces comptes a été validé, permettant ainsi à nos partenaires de toujours avoir des statistiques à jour et représentatives sur leur base de consommateurs.

5.618.061: C'est le nombre de cartes d'identités que nous avons lues sur tablette. Chose qui était totalement impossible technologiquement à notre lancement, nous avons débarqué sur support mobile pour répondre à des besoins de marketing évenementiel à la base. Et plus de 5 millions de cartes lues sur un support qui était encore impossible il y a 5 ans, ne boudons pas ce succès!

Vous l'avez compris, on aime les chiffres, la précision, et nous espérons pouvoir continuer à vous simplifier la vie toujours un peu plus chaque jour !

Merci à tous, et bonne fin d'année 2016!

Sébastien
12/08/2016 @ 17:00:00: [Freedelity]: Episode 41 - Mon royaume pour quelques millisecondes
Aujourd'hui, j'avais envie de revenir sur un point qui m'est particulièrement cher, l'optimisation. Malheureusement souvent négligé au profit du développement de toujours plus de nouvelles fonctionnalités, parfois mal intégrées en acceptant le rush imposé, ou totalement oublié car il n'apporte rien à la solution de base.

Et pourtant, ces petites millisecondes économisées sont cruciales pour un business Saas. Si votre page se charge en 5s ou 1.5s, le confort de vos utilisateurs s'en trouvera augmenté, et ils auront tendance à mieux utiliser votre plateforme. Mais surtout, une bonne gestion des performances vous permettra aussi de gérer les pics sur la même infrastructure, et de souvent simplifier celle-ci.

Pourquoi faire tourner un mastodonte sur un rack de 20 machines, alors qu'une seule pourrait suffire, réduisant du coup considérablement le rôle de l'admin système, et les problèmes éventuels. Et finalement, même considérant toutes les données traitées, toutes les stats générées, tout le trafic, la quasi-totalité tourne aujourd'hui avec une seule machine. Un monstre de guerre, mais ce n'est toujours qu'une seule machine.

On parle souvent de construire vite, et de faire le scaling après. Mais si on a construit trop rapidement, sans fondation, essayez d'y mettre une tour de 20 étages ! Et même si je suis partisan du principe de construire vite, ils ne faut pas oublier de garder un oeil sur la globalité, pour ne pas prendre un jour le sysadmin venant supplier pour encore plus de puissance.

Mais ... comment?

Cela doit être dans vos gènes. Dans mon développement, j'ai toujours, y compris avant Freedelity, passé quasi 25% de mon temps exclusivement dédié à surveiller les performances. A rechercher le maillon faible, à le remplacer, à le contourner, et surtout à essayer de comprendre.

Tout cela a commencé il y a bien longtemps, quand j'ai essayé de développer mon premier CMS en PHP. PHP était un rêve pour un développement rapide, mais comme j'avais tout écrit en orienté objet, et qu'on était à l'époque encore aux débuts de PHP4, les performances étaient tout simplement médiocre. J'ai donc abandonné le scripting pour passer à du pur compilé, et cela permets, toujours aujourd'hui, une différence pour un code similaire énorme en performance. Mais, cela ne suffit bien sûr pas, et passer à une plateforme à 100% compilée n'est pas non plus chose aisée.

Après la compilation, il a fallu optimiser tout le reste du système. A commencer par MySQL qui, bien que très sympathique, manque parfois un peu de puissance, et pour MySQL, la solution est simple, la machine qui héberge la base doit toujours avoir plus de mémoire que la taille de la base, pour pousser MySQL via sa configuration à tout laisser en mémoire. Vos disques vous en remercieront, et vous aurez encore gagné de précieuses millisecondes.

Puis on s'occupe du serveur web. Apache c'était bien... à l'époque. Aujourd'hui il n'a toujours pas évolué pour permettre de tenir une charge importante sans tuer complètement votre machine. De nombreuses alternatives permettent de gagner considérablement de charge. Mais il ne faut pas s'arrêter à cela, dès que vous avez votre serveur web, il faut le pousser au maximum en forçant par exemple un cache côté client pour tout ce qui est statique. Aucun besoin pour vos visiteurs de venir rechercher à chaque fois votre image ou jQuery, il y a peu de chances que cela ait changé entre 2 pages, et pourtant quasi aucun site ne configure proprement la manière dont est gérée le cache client.

Ne pas oublier de déporter un maximum du traitement côté client. Nous générons par exemple des gigas de statistiques, tout cela chaque nuit pour profiter des heures creuses, et éviter la charge en pleine journée. Certes on génère beaucoup de données (de 20 à 30gb) chaque nuit, dont 2 à 3gb utile, mais ces 3gb utiles auraient plombés la plateforme en pleine journée, alors que tout ceci pouvait être précalculé. Nous ne générons pas des gigabytes de statistiques vers une base de données, pas besoin d'encombrer la mémoire ici avec cela, mais nous séparons chaque morceau utile dans un fichier javascript différent. Et de ce fait, pour chaque statistique il suffit alors de combiner une série de scripts pour calculer ce qui est utile, tout en profitant du processeur du visiteur pour les derniers calculs.

Il y a encore plein d'autres astuces, comme l'utilisation de sprites, le regroupement de css, de js, etc, et l'utilisation massive de caches en mémoire, mais je ne vous dévoilerai pas tous les secrets non plus.

Juste quelques chiffres pour terminer, imaginez que sur une seule machine, vous puissiez générer plus de 1M de requêtes par jour, avec un load oscillant entre 1 et 1.5 au maximum (sur une machine à 2 Xeon), et des pages générées entre 10 et 50ms en moyenne.

Et pourtant, je suis sûr qu'il reste encore des centaines optimisations possibles! Alors, vous aussi, il est peut être temps de s'y plonger, non?

Sébastien
13/06/2016 @ 09:00:00: [Freedelity]: Episode 40 - L'Europe, terre qui sacrifie ses talents ?
Cela fait quelques mois que nous ne vous avons pas proposé de nouveau billet sur ce blog. Non pas que nous n'en ayons pas envie, mais chaque article cherche sa source d'inspiration dans une expérience bonne ou mauvaise. Le temps passant, et pour ne pas tomber dans la répétition, les sujets deviennent de plus en plus rares.

La cause en est peut-être la relative lenteur des marchés européens. Provocation ? Oui, certainement, mais ceci est un ressenti, pas une analyse économique. Juste une lecture, à notre niveau, de ce que notre société occidentale a traversé en quelques années. Mais également frustration, dont je voudrais vous parler aujourd'hui. Cette frustration de savoir qu'un produit va répondre à une problématique importante d'une société, et d'en avoir une certitude quasi absolue. Non seulement parce que démontrée mathématiquement, parce qu'en sachant viscéralement que notre solution va répondre à un problème crucial d'une société qui n'en a malheureusement pas conscience.

Pompeux ? Prétentieux ? Arrogant ? Peut-être. Réaliste ? Certainement. Voici pourquoi.

Notre société est un succès, nul ne peut plus le nier maintenant. Nous venons de dépasser 3.500.000 consommateurs-utilisateurs en Belgique, nous travaillons avec déjà une partie importante des leaders dans le retail. Et pourtant, lorque vous entendez certains raisonnements à l'occasion de rendez-vous avec des sociétés que vous avez démarché il y a plusieurs années, les réactions sont parfois très étonnantes.

Quand vous entendez : "Votre succès me montre que je me suis trompé [...] il y a 5 ans. [...] Revenez dans 2 ans". Ou "[...] Revenez lors qu'il y aura au moins un autre leader dans mon secteur", vous serez souvent tenté de vous frapper la tête contre le mur tant l'incompréhension est immense. Incompréhension de cette lenteur (et je ne parle pas ici que de notre secteur) face à la nouveauté. La nouveauté fait peur, et plutôt que de chercher les sources d'améliorations qu'elle apporte, on y cherche la faille pour surtout garder la situation confortable dans laquelle on se trouve et ne pas devoir sortir de sa petite zone de confort... en attendant de prendre le mur de plein fouet.

Nous ne parlons pas de ces sociétés qui adoraient le concept, mais chez lesquelles nous avons rencontré une réflexion similaire de la part de l'informatique ou du management, et qui après 2 ans ont dû se résigner la mettre la clef sous le paillasson. C'est certainement simpliste de résumer ces faillites à un manque d'ambition et d'opportunisme, mais il est indubitable que ces facteurs aggravants y ont contribué de manière assez importante.

Pourquoi dès lors qualifions-nous les startups de génération sacrifiée, alors qu'elles sont par nature et par définition censées être plus orientées vers la prise de risque ?

Simple. Freedelity est un succès, nous en sommes conscients, et on nous le répète, c'est agréable, certes. Mais Freedelity est né en 2009, et nous sommes aujourd'hui 7 ans plus tard. 7 ans, au lieu d'un développement qui aurait selon nous dû prendre au maximum 2 ans si les acteurs du marché avaient "osé" plus tôt. Et alors que les premières années d'une société comme celle-ci sont un challenge technologique, chaque année supplémentaire la fait se transformer de plus en plus en une société de vente et se borne souvent à améliorer ses services. Mais tout entrepreneur qui lira ce texte comprend qu'on est loin aujourd'hui de cette "vibration" et de l'excitation du risque qu'est la création d'entreprise.

Avec une progression plus rapide, nous aurions probablement déjà intégré ou créé un nouveau projet, ou la société serait présente dans de multiples autres pays. Mais cela ne sera pas le cas pour les prochaines années. Nous sommes toujours bien chez Freedelity, et la société aura encore besoin de nous quelques années. Mais je peste régulièrement contre cette lenteur, qui nous obligera finalement à devoir sacrifier quelques idées de projets, car il sera "trop tard pour nous". Et sur une vie complète, je suis sûr que du coup nous perdons la possibilité en Europe de créer 2 ou 3 sociétés supplémentaires, porteuses de projets qui auraient pu faire la différence.

Est-ce un mal ou un bien ? D'un point de vue économique, cela est tout un débat, car on peut arguer qu'on crée grâce à cela des sociétés plus fortes, avec des fondations solides et des revenus assurés. Mais de l'autre, on laisse les révolutions majeures venir d'autres continents. Et l'Europe ne vivra peut être de révolution de certains secteurs que par la vision entreprenariale américaine (Uber, Tesla, SpaceX, PayPal, Amazon, eBay, Google, Apple, ...). Et là, vous ne pourrez plus me contredire qu'il y a manifestement un grain dans l'engrenage.

Bien sûr, des esprits chagrins nous rétorquerons qu'il est facile d'imputer la lenteur de notre croissance au marché, aux autres acteurs, aux clients ou que sais-je encore. Il n'empêche que la réalité est là, les chiffres aussi, les faits également. Il existe dans la culture de notre veille civilisation occidentale une frilosité pathologique pour tout ce qui touche à l'innovation. Peur du changement, nous l'avons dit, mais également allergie à la moindre prise de risque même si tous les indicateurs sont là pour démontrer que ce risque est mesuré, mais également qu'il garantit statistiquement un succès.

Alors, au risque de faire plus d'erreurs, mais plus de réussites, essayons peut être à notre niveau de simplement essayer d'agir, plutôt que de retourner chaque décision dans tous les sens pour se protéger d'un éventuel échec. Osons la nouveauté, osons le risque, osons l'impertinence et bien entendu, osons l'échec!

Sébastien
30/01/2016 @ 09:00:00: [Freedelity]: Episode 39 - Ce soir, j'ai peur
Quand on regarde une plateforme comme la nôtre, ou comme toute plateforme SaaS, on se dit que tout est maîtrisé, que tout est simple, et qu'il suffit de rajouter quelques lignes par ci par là pour ajouter une fonctionnalité par magie. On m'a aussi déjà souvent demandé ce que je faisais depuis que le produit était sorti, comme si une plateforme SaaS n'avait ni besoin de maintenance, ni besoin de nouveautés... Et ces remarques ne venaient pas de profanes mais bien d'autres professionnels de l'IT.

Tout cela est donc si simple?

Pour ajouter une fonctionnalité, il suffit en fait d'avoir l'idée, c'est ça le principal. Puis, d'écrire les 3 ou 4 lignes nécessaires, car après tout, on a l'idée, et d'appuyer sur le bouton pour envoyer cela en production. Si seulement... Si seulement...

Des plateformes comme la nôtre, cela représente des milliers de lignes de code, au dernier comptage on dépassait déjà le demi million de lignes de code. Oui, un demi million de lignes. Chaque fonction a des impacts, des dépendances, et doit fonctionner aussi bien pour les nouveaux utilisateurs que pour tous les autres. Elle doit fonctionner par tous temps, doit avoir un comportement logique lorsque l'infrastructure est en mode dégradé, et ne doit surtout pas impacter les performances de l'application en générant un flot de données impossibles à traiter.

Et quand vous avez pris tous les paramètres en compte, votre idée sortie en 5 minutes en salle de réunion ou autour de la machine à café vous aura déjà coûté plusieurs jours de sueur.

Et cela fonctionne, c'est le minimum!

Et le jour venu de la mise en production, si la fonctionnalité peut avoir un impact significatif sur la production, votre coeur bat plus vite. Votre concentration est maximale, et votre cerveau turbine dans tous les sens pour essayer de rejouer tous les scenarii possibles vous assurant du bon fonctionnement de celle-ci dans l'environnement.

Vous avez réalisé tous les tests possibles dans un environnement de test, dans un environnement de pré production, cela ne vous suffit toujours pas pour appuyer si magiquement sur le bouton pour passer cela en production sans encombre. Vous préparez les derniers points, et à chaque étape votre cerveau repasse toutes les étapes passées et futures pour certifier qu'il est possible de faire un retour en arrière, ou de continuer la mise en production si importante.

Généralement, tout se passe bien, le stress induit est utile pour débusquer les derniers points que vous auriez oublié. Et sinon, ce sera le lendemain sous la douche que vous jurerez en ayant oublié ce point, que vous corrigerez en vitesse avant qu'il n'ait impacté qui que ce soit.

Le lendemain matin, car notre profession est vouée à travailler de nuit pour n'impacter qu'un nombre minimal de clients, la fonctionnalité est en production, vous avez une tête de zombie car vous avez dépensé une énergie considérable à vous assurer du bon fonctionnement de toute la plateforme. Et cela fonctionne, ce n'en est que normal.

Si vous travaillez dans une entreprise technologique, et que le jour de la mise en production tout fonctionne, n'oubliez jamais d'avoir un peu de compassion pour ces équipes de l'ombre... Car bien souvent, comme tous vos collègues, vous ne vous rendrez pas compte de l'existence et des efforts de ces équipes de l'ombre, ces équipes qui font tourner vos outils tous les jours sans encombre, ces mêmes équipes dont on se souvient toujours en cas de problème majeur... Maintenant, vous aurez peut être compris que le reste de l'année, ils ne font pas que se reposer :wink:

Sébastien
31/12/2015 @ 09:00:00: [Freedelity]: Episode 38 - Mon inbox, chaque soir vide tu seras - AkA Zéro Inbox
Après quelques épisodes génériques, revenons sur un des points que nous répétons régulièrement au sein de Freedelity chez nos collaborateurs. L'inbox 0. En quoi cela consiste, et pourquoi essayer de toujours arriver à ce paradigme?

L'inbox zéro, cela consiste comme son nom le dit assez bien à toujours essayer d'arriver à avoir une inbox vide à la fin de journée. En gros, chaque fois que vous recevez un email, soit vous le traitez, soit vous le déléguez, soit il est classé dans un outil de gestion de tâches pour pouvoir suivre son développement car il vous sera impossible de le traiter rapidement. L'important pour votre interlocuteur, ce qui est source de stress, c'est de savoir si oui ou non vous avez bien reçu sa demande et dans quels délais vous aller pouvoir la traiter.

Au final donc, même si vous n'êtes pas dans la possibilité de pouvoir répondre à la demande le jour même, votre interlocuteur sera content de savoir que vous avez bien reçu son email, et qu'il dispose d'un délai pour avoir sa réponse. Il pourra de se fait s'organiser en conséquence en attendant, ou vous revenir car le timing n'est pas acceptable de son point de vue pour une raison ou une autre, mais en tous cas, il aura été rassuré.

Si la demande ne prend que quelques minutes, il est de coutume de le réaliser de suite, c'est plus simple, et même si vous avez une journée chargée vous devriez toujours avoir 1h à consacrer aux tâches simples pour ne pas bloquer votre correspondant. Si la tâche est complexe, il faudra la planifier, mais au plus vite cette tâche sera réalisée au plus vite vous serez à nouveau disponible pour une nouvelle tâche, ou pour vous occuper d'un développement plus conséquent.

Autre raison technique, lorsqu'on envoie un email, il est daté de l'heure en cours sur la machine sur laquelle il est écrit. Si par hasard cet email est écrit hors ligne, et que votre correspondant ne récupère son accès que quelques jours plus tard, si vous ne disposez pas d'une inbox vide, son email sera perdu dans vos vieux emails et il sera difficile de vous en rendre compte. Mais peut être ne disposez vous pas forcément d'un CRM derrière, ou peut être la demande reçue n'a pas pour une raison ou une autre besoin de se retrouver dans votre CRM. Si tel est le cas, il existe plein d'autres astuces, comme de créer des dossiers pour les 3 à 4 jours à venir, et de remplir chaque dossier avec les tâches que vous pourrez exécuter ce jour précis. C'est basique, mais le cerveau humain a du mal à s'organiser et à se motiver en voyant une longue liste de tâches, alors qu'en voyant 3 ou 4 emails à absolument traiter pour la journée c'est beaucoup plus facile.

Ce concept n'est pas évident à toujours suivre, c'est une discipline à avoir, mais on peut également étendre le principe à d'autres outils. Si vous disposez d'un CRM avec des dizaines de tâches à court terme, concentrez vous sur toutes les tâches courtes afin de pouvoir aérer votre planning, puis de prendre enfin en mains ce qui sera plus conséquent. Cela permettra une fois encore à vos correspondants de débloquer plein de petites tâches, et ne donnera pas d'impression de surcharges alors que vous avez parfois du mal à tout finir sur une journée.

Alors... quand passerez-vous aussi à une inbox zéro?

Sébastien

01/12/2015 @ 21:00:00: [Freedelity]: Episode 37 - Notre startup n'est plus, longue vie à notre entreprise!
En soufflant notre 5ème bougie en août dernier, nous soufflions également notre bannissement plus ou moins officiel du monde des startups. On peut retourner la question dans tous les sens, finalement, il faut se rendre à l'évidence, nous ne faisons plus réellement partie de cet écosystème, et pourtant.

Jetez un oeil à toutes ces soirées qui foisonnent, tous ces happening, ces présentations, ces recherches de fonds, ces tentatives parfois osées d'essayer d'imposer cette nouvelle idée. Disruption, révolution, c'est un peu le moto actuel pour attirer les projecteurs sur tout nouveau projet qui va révolutionner le monde.

Et peut être sommes-nous trop vieux, car quand nous nous retrouvons dans ces événements, il n'est pas rare que nous ne nous retrouvions plus. Entre ces idées brillantes qui cherchent encore les bonnes équipes pour les rendre fructueuses, entre ces idées balbutiantes qui n'en sont encore finalement qu'à l'idée, ... Et finalement entre ceux qui ont envie de faire quelque chose, mais chez qui on sent que l'idée va encore chercher longtemps son public, force est de constater que nous y sommes étrangers. Parfois en vieux sages, parfois en témoins survivants d'une génération précédante de startups, ou peut être qu'autre chose a changé dans le visage belge des startups?

Certes, nous avons 5 ans. Certes, nous sommes loin de chercher notre marché, il est clair, et nous y rencontrons un certain succès. Mais nous sommes toujours nous même. Nous ne perdons plus notre énergie à essayer de comprendre comment nous allons réussir encore mieux demain, nous ne devons plus de la même manière monter cette équipe, ce cheval de bataille crucial pour le succès de notre entreprise. Non, nous pouvons nous concentrer sur l'évolution de notre personnel, pour l'enrichir mois après mois de nouveaux talents pour améliorer nos outils, et nous pouvons nous concentrer sur les évolutions majeures qui feront à chaque fois évoluer ce produit vers l'excellence.

Mais, finalement, dans notre coeur, nous sommes toujours ces entrepreneurs en quête de simplification technologique, d'amélioration de notre cadre de vie, et de "révolution". Nous disposons maintenant des outils, des fonds, et des équipes, et même si nous avons perdu il faut l'avouer un peu cette capacité de pouvoir (ou de devoir surtout) réorienter notre cible au gré du vent, nous avons gagné le fait d'avoir justement ce marché , sur lequel nous avons acquis une connaissance et dont nous nous servons au jour le jour pour baser nos prochaines évolutions, nos prochaines révolutions.

Alors oui, il est vrai que je me sens chaque année de plus en plus étranger à ce mot "startup", à ce besoin de projecteur pour montrer au monde qu'on a une idée géniale, mais que l'implémentation est encore toute frétillante. Mais je ne me sens pas non plus comme cette entreprise, remplie de financiers qui calculent chaque geste afin de pouvoir continuer à faire tourner un même business, qui n'évolue plus que par nécessité. Peut-être sera-t-il nécessaire un jour de créer un nouveau mot pour définir ces entreprises, car même si maintenant nous sommes donc une entreprise "comme une autre", notre coeur reste voué à l'innovation. Et quoi qu'on en dise, je ne trouve pas le terme de "entreprise en croissance" si plein de couleur que ce que l'on retrouvait dans la "startup".

Sébastien
10/11/2015 @ 09:00:00: [Freedelity]: Episode 36 - 2, 3 millions, ... et quelques mois plus tard!
Quelques mois sans nouvel épisode, et en relisant les derniers épisodes je me rends compte qu'il y a 6 mois seulement nous étions fiers d'arriver au cap de 2 millions de consommateurs. Et bien qu'aucun nouveau billet n'ait été posté, nous ne nous sommes pas reposés, loin de là. A tel point que dans quelques jours, nous pourrons déjà fêter un nouveau cap, l'arrivée aux 3 millions de consommateurs uniques, plus d'un tiers de la population active en Belgique.

Chaque fois que je suis en public, je ne peux m'empêcher de regarder autour de moi et de me demander qui est déjà consommateur actif dans la base de Freedelity via nos nombreux partenaires. Qui a, au moins une fois, accepté d'utiliser sa carte d'identité pour une garantie, pour un système de fidélité, ou comme identifiant au travers de notre code. Ce code qui, même si on ne parle de quelques secondes par personne, a à chaque fois demandé à vous, à vos voisins, à vos amis, un acte d'acceptation de cette technologie.

Certes, une bonne partie de ces millions de consommateurs ont déjà oublié notre nom, et cela leur sera rappelé lors de leur prochaine visite, mais de la même manière que nos partenaires ont généralement tous dépassé leurs objectifs en terme de qualité (et quantité) d'acquisition de consommateurs, nous aussi avons largement explosé les premiers espoirs les plus fous que nous pouvions avoir. Nous avons fêté la petite dizaine de milliers de consommateurs inscrits la première année, et il nous arrive maintenant de dépasser ce que nous avons fêté sur un an, en une seule journée. A tel point que ces chiffres deviennent parfois difficile à matérialiser.

Bref, nous pourrons encore bien sûr écrire sur l'arrivée aux 4, 5, ou 10 millions de consommateurs. Bien sûr nous espérons maintenant pousser la barre encore plus haut en arrivant l'année prochaine à 5 millions, mais même si ce total continue d'être une chose importante, au fur et à mesure de notre évolution il perd doucement de son importance. Ce chiffre était crucial pour valider l'acceptation de nos choix par la population, il ne subsiste plus aucun doute maintenant dans le milieu, à moins d'être résolument fermé à la réalité. Nous surveillons maintenant bien plus l'usage au jour le jour que la globalité, et ce faisant, nous terminons également en fait notre transition du monde "startup" à un monde de l'entreprise plus classique. Mais cela, ce sera pour le prochain épisode!

Sébastien
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