Carte de débit low cost en vue
S elon nos informations, le groupe CCV, qui produit des terminaux de paiements et offre ses services aux commerçants, dévoilera ce jeudi sa nouvelle offre de services en coopération avec le groupe de cartes de paiement international PayFair.
- Publié le 29-04-2010 à 04h16
- Mis à jour le 29-04-2010 à 07h16
S elon nos informations, le groupe CCV, qui produit des terminaux de paiements et offre ses services aux commerçants, dévoilera ce jeudi sa nouvelle offre de services en coopération avec le groupe de cartes de paiement international PayFair. Le but de ces deux acteurs : proposer aux commerçants et aux particuliers une alternative bon marché aux actuelles cartes de débit Bancontact/MisterCash (Atos Worldline). Bon marché ? On parle ici de baisses de coûts de l’ordre de 15 à 50 % selon le type de contrats ! Soit, pour un commerçant, une économie annuelle de 25,20 à 154,80 euros, selon son niveau d’utilisation et son contrat. Pourquoi cette offre, aujourd’hui, après des décennies de suprématie de Bancontact/MisterCash ? "Le marché du paiement par cartes évolue, et les éléments techniques et législatifs convergent dans le sens d’une plus grande libéralisation du marché. Après Bancontact et Maestro, la carte PayFair amène le troisième acteur susceptible de générer une véritable pression concurrentielle sur le marché belge des paiements par cartes", explique Pierre Orban, directeur du marketing chez PayFair à Bruxelles. "Notre soutien de l’offre Payfair cadre dans notre stratégie d’être conseiller indépendant pour les paiements électroniques, CCV Belgium veut soutenir chacunes des initiatives permettant aux commerçants de promouvoir l’acceptation de moyens de paiement électronique plus avantageux", ajoute Dimitri Beck, le patron de CCV Belgium. Dans la pratique, les commerçants se verront proposer par CCV d’adhérer aux services de paiement PayFair, pour un prix d’utilisation extrêmement réduit par rapport à l’offre actuelle. De la même manière, la marque PayFair offre aux commerçants la possibilité d’accepter les paiements par chèque-repas (avec la nouvelle carte de chèque-repas électronique de la société E-ve) sans contrat spécifique pour le commerçant. Et les partenaires bancaires, censés fournir l’accès aux services PayFair ? "On est en discussion avec les banques, à qui, de toute manière, ce service ne peut que rapporter une part accrue des transactions électroniques", explique encore Pierre Orban. Et quand ce service sera-t-il accessible aux commerçants ? "Il sera disponible pour la fin 2010 dans tous les terminaux du pays", précise-t-il encore. Pourquoi un nouveau nom, une nouvelle carte dans nos portefeuilles ? Parce que le dinosaure des cartes de paiement, Bancontact/MisterCash, déjà né de la fusion des deux enseignes, ne satisfait pas aux normes SEPA (Single Euro Payments Area) en phase d’intégration, notamment parce que ces cartes ne sont pas utilisables dans la totalité de l’espace économique européen et que l’offre aux marchands est limitée à un seul acteur qui bénéficie donc d’un monopole (NdlR : Atos Worldline, ex-Banksys). Des cartes conformes à ces nouveaux standards existent déjà, comme la Maestro de MasterCard ou la V Pay de Visa. Mais le manque de concurrence fige les coûts d’utilisation, pour les banques qui les proposent, et pour les commerçants qui doivent disposer de matériel adéquat et d’abonnements pour pouvoir accepter les paiements par cartes. Les deux émetteurs sont des concurrents de longue date à l’échelle mondiale, que ce soit en matière de cartes de crédit ou de cartes de débit. Ils ont donc peu d’intérêt à se battre sur le terrain des prix dont, de toute manière, le consommateur final ne voit pas grand-chose puisque les coûts sont absorbés par les banques et par les commerçants. Par contre, les commerçants se voient imposer des conditions que certains jugent insupportables. L’arrivée d’un vrai concurrent va changer la donne.