Titre: Le CV du futur ne sera possible qu’avec un changement de mentalité au sujet de l’intelligence artificielle (12/02/2019 Par zion)
Bruxelles, le 12 février 2019 - L’Intelligence artificielle se développe de plus en plus, pourtant, dans le monde du recrutement, et notamment dans le cas du CV, ses applications restent très limitées. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le bureau de recrutement Michael Page sur les technologies, les tendances et les orientations qui définiront l'environnement de travail de demain. Ils ont notamment imaginé à quoi ressemblerait le CV du futur. Les grandes nouveautés de ce CV seront l’apparition d’un assistant personnel, contrôlé par l’Intelligence Artificielle, et la fin des mensonges et exagérations en tout genre, grâce à la Blockchain. « La confiance envers l’IA est assez faible en Belgique. Si on veut profiter de l’innovation et des nouvelles technologies au niveau du CV, il est nécessaire que les mentalités évoluent. », affirme Grégory Renardy, Executive Director de Michael Page Belgique.

L’intelligence artificielle au centre du CV du futur

Le CV du futur pourrait devenir un espace personnel 100% numérique, gérée par l’intelligence artificielle, avec des données protégées, qui centraliserait toutes les informations propres à notre parcours professionnel, nos compétences et notre personnalité. C’est ce qui ressort d’une enquête et d’une analyse réalisée par l’agence de recrutement Michael Page sur les technologies et orientations qui définiront et auront des répercussions sur l'environnement de travail et les compétences de demain.

Les opportunités du CV du futur

Ce CV du futur contiendrait plusieurs éléments innovants à savoir :

Un assistant personnel contrôlé par l’intelligence artificielle qui orienterait le candidat vers les meilleures opportunités ou formations disponibles.
L’apparition de la technologie de la Blockchain qui permet de rendre l'espace personnel anonyme et de gérer les connexions aux données ou d’en limiter l’accès à certaines personnes. Les informations personnelles sur le cloud seront ainsi protégées, certifiées et inaltérables. Les candidats ne pourront donc plus mentir sur leur parcours professionnel ou leurs certificats et les employeurs auront plus de facilités à trouver le candidat parfait.
Un point de stockage centralisé contenant tous les documents et contacts professionnels, accessibles immédiatement. Cette intelligence artificielle connaitra parfaitement le parcours, les compétences et préférences du candidat. Ainsi, grâce à tous ces éléments centralisés, le CV du futur sera le CV le plus personnalisé qui puisse exister.

« Le but de ce nouveau CV pour l’employeur est de réduire le nombre d’intermédiaires dans la recherche de talents. En un clic, l’employeur pourrait avoir accès à la meilleure ‘short-list’ du marché, ce qui constitue un gain de temps et d’efficacité. Ce nouveau CV sera synonyme d’optimisation de la recherche. », indique Grégory Renardy, Executive Director de Michael Page Belgique. Le CV du futur a déjà fait ses premiers pas technologiquement parlant, avec l’apparition de LinkedIn ces dernières années. Le profil LinkedIn est, à ce jour, le CV de référence pour la plupart des candidats. Néanmoins, la technologie proposée par le réseau social reste assez limitée.

Pourquoi utilisons-nous encore le CV ‘classique’ dans un monde si interactif ?

« La raison est simple : des outils comme LinkedIn ont facilité cette transition et constituent un intermédiaire entre le CV papier et le CV numérique. LinkedIn est un outil envers lequel on a confiance. Ce n’est pas encore le cas pour l’intelligence artificielle. Chacun se fait son propre avis sur son influence dans le monde du recrutement mais une chose est certaine, ça va changer. », explique Grégory Renardy. L’intelligence artificielle reste un grand obstacle difficile à franchir de par le fait que les gens ne connaissent pas grand-chose de cette technologie et des capacités dont elle est capable.

La Blockchain sera présente pour assurer la sécurité et l’authenticité de la plateforme. Il s’agit d’une étape essentielle destinée à gagner la confiance des utilisateurs. En effet, il faut que la Blockchain soit davantage adoptée pour assurer le développement de certaines plateformes comme le CV du futur. Grégory Renardy, « La sécurité est probablement l’aspect qui inquiète le plus les utilisateurs. Il est nécessaire de laisser la technologie faire ses preuves et, comme pour chaque évolution, les gens l’adopteront petit à petit. Les habitudes ne changent pas du jour au lendemain. »

Une chose est certaine, la rencontre en face-à-face entre le recruteur et le candidat est capitale et reste indispensable dans l’étape du recrutement. L’intelligence artificielle est incapable d’émettre un jugement de valeurs sur des éléments qualitatifs. C’est un travail qui restera fondamentalement humain. Les recruteurs sont néanmoins convaincus que l’IA aura une intervention supérieure sur le filtrage des premiers CV. Mais elle ne remplacera pas pour autant l’homme dans le processus de recrutement « pour la simple et bonne raison que si on pouvait le faire, ce serait déjà fait, explique Grégory Renardy. Une preuve que le recrutement reste fondamentalement humain : l’industrie du recrutement n’a pas été numérisée et le marché ne s’est jamais aussi bien porté qu’aujourd’hui. »
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