Titre: Monster Hunter : World (26/01/2018 Par Nic007)
Il était une fois.

Si vous n'avez jamais joué au titre de Capcom, sachez qu'il ne s'agit pas d'un RPG à l'histoire très développée, mais d'un mélange d'action et de jeu de rôles. Comme le titre le suggère, vous êtes un chasseur de monstres (préhistorique surtout) non pas parce qu'ils sont une menace, mais plutôt parce qu'il faut se nourrir. Nonobstant, Monster Hunter : World comporte cette fois un scénario un peu plus poussé qu'à l'accoutumée : Tous les dix ans de puissants Dragons Anciens migrent pour une raison inconnue vers le Nouveau Monde, un continent encore très mystérieux malgré l'envoi de plusieurs flottes navales d'exploration. Arrivé à la base d'Astera, votre principal objectif sera de traquer de gigantesques monstres, seul ou jusqu'à seize en ligne. Au début du jeu, certaines caractéristiques de votre personnage peuvent être personnalisées, telles que les cheveux et les vêtements. À mesure que vous progresserez dans l'aventure, vous pourrez changer d'armure et d'armes en utilisant les objets récupérés sur les monstres terrassés en découpant leurs cornes, écailles, cuir et os. Pour vous couvrir de gloire, vous devrez accomplir diverses quêtes qui vous seront confiées à Astera. Chaque quête menée à bien vous rapportera des objets, que vous pourrez utiliser pour améliorer votre équipement et ainsi relever des défis plus difficiles. Nombre de ceux-ci vous feront interagir avec les majestueuses créatures qui partagent votre univers.

Si vous êtes un nouveau venu dans la série, Capcom vous propose un tutoriel qui vous prend par la main. Le minage et la cueillette se font très simplement avec une option pour automatiser la fabrication d’objets dès que vous réunissez les ingrédients dans votre sacoche. De plus, la traque des proies passe par les Navicioles, des petites lucioles vertes, qui donnent la direction à suivre selon les indices récoltés. Malgré des objectifs parfois assez redondants et des centaines de missions (souvent limitées en temps) qui bénéficient souvent des mêmes actions (tuer l'ennemi et récupérer des objets), le fait de voyager dans de tels panoramas apporte une plus grande variété dans les décors. Bien sur, il est possible d'avoir des compagnons d'armes humains à vos côtés ou bien les Palico (anciens félynes), des chats bipèdes qui possèdent leurs propres équipements et compétences. Pas de classes à constater cependant, puisque tout passe par les armes. On en dénombre quatorze qui offrent chacune un gameplay résolument diffèrent.

Une réalisation en nette progression.

La grande évolution de cet épisode provient de sa réalisation technique, beaucoup plus harmonieuse et dynamique qu'elle ne l'était sur Nintendo 3DS. On distingue cinq écosystèmes magnifié par un cycle jour/nuit crédible et des jeux de lumière très efficaces. Les créatures jouissent d'une modélisation impeccable, l'écosystème s'avère pour le moins réaliste et les monstres interagissent de façon naturelle entre eux, avec l'environnement et vous-même. Sur PS4 Pro, on découvre trois modes d'affichages différents : framerate (le jeu affiche une meilleure fluidité mais du clipping est présent), resolution (le jeu est upscalé en 4K mais le framerate ne dépasse pas les 30 fps), graphisme (le titre présente davantage de détails graphiques, mais l'animation ne dépasse pas non plus les 30 fps). D'un point de vue général, les mouvements sont tout de même plus fluides que sur New Nintendo 3DS mais on aurait aimé davantage d'amplitude, sans doute faudra t-il attendre la version PC ou un éventuel patch. La jouabilité s'avère finalement assez accessible : Dans un premier temps, vos combats seront délicats mais tactiques. Vous apprendrez rapidement à les engager avec sagesse, en respectant les créatures et en ne cherchant à les terrasser que pour recueillir des objets vitaux pour votre quête. Le comportement de chaque monstre du jeu lui est propre et est basé sur des recherches approfondies menées sur des créatures du monde réel selon Capcom. Elles ont de l'endurance, elles migrent, elles défendent leur territoire et protègent leur progéniture. Elles s'attaquent même entre elles. Les meutes de petits monstres attaquent des monstres plus imposants et font partie d'une chaîne alimentaire où les plus forts se nourrissent des plus faibles. Vous aurez le privilège d'y assister en direct, ou de vous y joindre.

Point d'inquiétude, l'interface du jeu est très facile à prendre en main et comme le jeu a été localisé en français (textes et voix), on sait déjà de qu'on devra faire dans la partie. Côté son, les thèmes s'avèrent convaincants bien qu'un peu trop répétitif par moment. Les bruitages sont assez corrects, et demeurent assez variés (il est vrai que le bestiaire de monstre est impressionnant). Grand point fort du jeu, sa durée de vie incroyablement longue, encore davantage dans cette édition World. Avec une trentaine de monstres à chasser, il y a de quoi faire, sans compter les futures mises à jour gratuites promises par Capcom. L'aventure solo est un peu plus nerveuse que les précédents opus, offrant une réelle quête, de quoi garantir plusieurs dizaines d'heures de jeux à s'entraîner avant de plonger dans l'action entre amis, le multijoueur vous offrant un certain nombre d'options différentes. Il est possible de prendre part à des parties jusqu'à quatre en ligne. Vous pouvez vous associer à des amis et prendre part à des combats épiques contre des monstres gigantesques et intelligents. Les joueurs peuvent aussi lancer, en pleine mission, des fusées de détresse pour inviter à la volée des joueurs dans le groupe. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, voilà qui rappellera des souvenirs aux possesseurs de PSP.

VERDICT

Monster Hunter : World apporte un renouveau évident dans la série, grâce à des nouveautés de gameplay bien sentis. Le jeu n'a jamais été aussi accessible et si bien réalisé. Un épisode d'un grand dynamisme qui émerveillera les chasseurs de tous horizons.
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