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27/02/2014 @ 10:00:00: [Freedelity]: Episode 20 - Echouer, c'est avant tout ne pas avoir essayé
Pour ce numéro 20, nous allons nous laisser aller à un peu de philosophie. Cela fait (déjà) 20 chroniques dans lesquelles nous nous épanchons sur l'un ou l'autre aspect de notre histoire, de nos journées parfois (souvent) tumultueuses ; et pour ce numéro 20, je voudrais mettre l'accent sur un point bien particulier qui m'est cher : l'échec. Pourquoi il est important dans une vie, et pourquoi malheureusement il est mal perçu dans notre société.

Je n'ai aucune intention de vous tirer une petite larme, car je n'ai aucune raison de me plaindre (loin de là), mais sur mes 30 premières années j'ai subi quelques échecs. Comme tout le monde me direz-vous? Oui et non. Pour des raisons plutôt complexes, en pleine adolescence, j'ai été confronté d'un côté à une réussite supérieure à la moyenne : imaginez-vous un gamin de 16 ans amené à s'assoir pour la première fois sur un banc d'unif. Et en même temps, j'ai été confronté à la bêtise humaine, l'intolérance, et l'incompréhension, parce que, non, je n'avais pas suivi le chemin tracé pour tout le monde.

Le fait est que, finalement, à ce tournant important, j'ai ressenti mon premier échec d'un point de vue intellectuel, du fait de la différence, de la non-adaptation et du rejet de la part des autres ; et dans le même temps, je récupérais et progressais en maturité affective et sociale. Ce faisant, une fois cette période passée, je suis arrivé dans le monde de l'entreprise avec une analyse plutôt affutée sur ce dont j'étais capable et sur le comportement des autres. Que ce soit de l'empathie ou de la psychopathie (selon mon vénéré associé), c'est un point de vue très subjectif. Mais ces deux premiers échecs m'ont appris plus sur la vie que mes 15 premières années passées sans le moindre encombre.

Et on parle boulot, finalement?

Bien sûr! L'adversité, je la rencontre toujours ; parfois hypocrite, parfois très agressive, elle reste toujours choquante au premier abord. Mais à chaque fois, alors que l'instinct commande le repli, dès le lendemain je n'en ai que plus de hargne et de volonté d'avancer. On nous avait garanti une impossibilité absolue de lever le moindre euro ? Finalement, nous avons effectué une des plus grosses augmentations de capital de 2012 dans le petit monde des startups.

On nous a prédit à de nombreuses reprises que les consommateurs refuseraient ce concept disruptif ? Et pourtant, nous apportions une solution et une aide à la plupart de ces consommateurs, et ils nous ont donc adoptés à leur manière. 4 ans après nos débuts, une partie des gens qui, à l'époque, ne croyaient absolument pas en ce projet, ont eu le mérite de nous contacter d'une manière ou d'une autre pour nous féliciter, et avouer qu'ils s'étaient trompés à notre sujet.

Donc oui : on peut échouer, on doit échouer, car c'est souvent une source incroyable d'enseignement. Mais le simple jugement d'un entourage ou de quelques personnes avisées n'est pas forcément toujours à accepter sans rechigner. Car si l'on croit réellement à une idée, le plus difficile à accepter pour moi est de ne pas l'essayer ; un échec, cela se digère. On se relève, on continue. Un regret, par contre, on peut le traîner jusqu'à son dernier soupir.

Et en Belgique?

C'est certain : en Belgique, et plus généralement en Europe, on a cette idée immuable que l'échec, c'est le mal absolu. C'est la marque du faible, de celui "qui a raté", du minable. L'échec est un tatouage que l'on vous impose de porter jusqu'à la fin. Et pourtant, je suis fier de mes tatouages (non je n'en ai pas, en fait, mais vous avez compris).

Il y a 20 ans, un couple divorcé était pointé du doigt. Non, ce n'est pas la norme, c'est un scandale. De nos jours, c'est plus banalisé, bien qu'il reste encore beaucoup de choses pour faire évoluer nos mentalités. Pour le business, cela semble suivre le même chemin - comme chez nos amis anglo-saxons, et ce n'est pas plus mal. Mais c'est lent. Très lent. Il faudra de longues années et une éducation adaptée pour que l'on arrête de stigmatiser comme nous le faisons les gens face à leurs échecs.

Je ne vous en ferai pas la liste, mais il y a tellement de choses que l'on utilise tous les jours, ou de startups qui font un travail formidable, et que tout le monde vouait pourtant à l'échec. Quand on regarde cela, on ne peut que pousser les gens à aller au bout de leurs idées et de leurs rêves.

Merci!

Je voulais également dire un énorme merci. Merci à ces inconnus qui nous supportent, merci à ces inconnus qui, chez un client, expliquent qu'ils connaissent un système qui finalement pourrait leur être utile. Merci à ceux qui, ces derniers mois, sont venus nous dire que quand ils ont un coup dur, ils pensent à une startup en particulier en se disant "et, merde, les gars, c'est possible".

Ces mots sont des sources d'encouragement énormes, et en toute honnêteté je n'aurais jamais pensé un jour que le fait de se battre pour un concept serait utilisé par qui que ce soit comme source d'inspiration. Et je ne vous cache pas une certaine fierté de voir que cette société vit en dehors de notre tête, et est portée parfois par une multitude d'autres acteurs.

Donc, encore une fois. Merci.

Sébastien
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