Il y a deux semaines, nous vous avions présenté la nouvelle version d'iLife, la suite logicielle "grand public" d'Apple. A l'occasion du dernier MacWorld, la firme de Cupertino en a également profité pour rafraîchir sa suite "professionnelle", iWork. Apple nous ayant fait parvenir une copie de l'objet, nous avons donc analysé pour vous les derniers aménagements de Pages, Keynote et Numbers (respectivement traitement de texte, créateur de présentations et tableur). Petit tour d'horizon.

Pages

Le nouvel outil d'édition d'Apple propose deux types d'utilisation : soit comme "simple" traitement de texte, soit comme logiciel de mise en page. Une petite centaine de modèles, tous d'excellente facture, sont proposés pour démarrer un nouveau document.



Côté utilisation, on retrouve l'interface commune à toutes les applications de la suite, gage de simplicité et de facilité d'utilisation. Les palettes de mise en forme et l'inspecteur d'objet offrent un accès rapide à la bibliothèque multimédia, plaçant la photothèque, la médiathèque ou la vidéothèque de l'utilisateur à portée de clic. Un nouveau mode "plein écran" fait également son apparition, qui fait disparaître toutes les "distractions" du bureau et présente le document au centre de l'écran, entouré de noir, tout en conservant l'accès aux menus et aux fonctions par simple déplacement de la souris vers le haut de l'écran. On note également une nette amélioration du mode "structure", avec gestion multi-niveaux et gestion native des images et vidéos directement dans la vue "plan".



Enfin, les fonctions en ligne ont été revues, avec un aménagement fort bienvenu du publipostage, et surtout l'intégration avec le site de partage de la marque, iWork.com (encore en version beta actuellement). Ce site constitue en fait un portail d'échange collaboratif, où l'utilisateur pourra poster des documents (Pages, mais aussi Keynote ou Numbers) et les partager avec d'autres personnes, qui pourront éventuellement les commenter, voire les modifier, ou simplement les récupérer dans d'autres formats compatibles (ceux de Microsoft Office, notamment). On remarque en outre un support amélioré des formats de Microsoft Office, tant en importation qu'en exportation.

Dernier membre de la suite, le tableur d'Apple a également bénéficié d'un léger lifting. A côté du nouveau sélecteur de modèles, de l'inspecteur d'objets, du support Office et de l'intégration à iWork.com, de nouveaux modèles de tableaux sont proposés à l'utilisateur, répondant tant à des besoins personnels que professionnels.



Si les fonctionnalités de base (composition, insertion et classement de données, ordre des colonnes) n'ont pas changé, plus de 250 nouvelles fonctions de calculs sont en revanche disponibles, tout comme des fonctionnalités graphiques plus élaborées, et particulièrement l'implémentation de liens dynamiques avec les données-source pour les graphiques insérés dans un document Pages ou Keynote.

Le logiciel de présentation Keynote, grand concurrent de PowerPoint dans le monde de la pomme, est celui qui reçoit les nouveautés les plus spectaculaires.

Un sélecteur de thèmes fait son apparition, et un balayage de souris sur l'un des modèles proposés suffit à afficher les différentes parties de la présentation, à l'instar de l'aperçu d'un album sous iPhoto. Au niveau de l'interface, peu de changements visibles si ce n'est une meilleure prise en charge des prévisualisations, et le regroupement des différentes fonctions du logiciel au sein de l'inspecteur.

De nouvelles transitions font leur apparition, ainsi que de nouveaux modèles d'animation des objets d'un slide. Parmi ceux-ci, on notera tout particulièrement la fonction "Magic Move", qui permet de créer une animation sophistiquée en quelques clics à partir de deux slides consécutifs comportant un ou plusieurs objets communs, le logiciel se chargeant automatiquement d'ajuster la position, l'échelle, le niveau d'opacité et l'angle de rotation entre les différentes slides, comme par magie.

Quelques effets sympathiques dédiés aux textes sont également présents dans cette nouvelle mouture, tout comme la possibilité d'animer tout ou partie d'un graphique. Enfin, une fonctionnalité pratique et amusante fait également son apparition : la possibilité d'utiliser un iPhone ou un iPod Touch pour contrôler une présentation par WiFi, permettant à l'orateur de consulter en permanence les commentaires du slide courant, ou d'avoir une prévisualisation du slide suivant, en plus de passer d'un slide à l'autre d'un simple geste du doigt.

Loin d'un grand bouleversement ou d'un déluge d'innovations, Apple peaufine année après année sa suite bureautique. Les modules qui la composent se posent sans difficultés comme une alternative tout à fait sérieuse à l'hégémonie d'un Microsoft Office, tout en conservant la simplicité et la facilité caractéristiques des logiciels de la pomme. Et quand à savoir s'il faut mettre à jour votre copie d'iWork, nous pensons que tant les nouvelles fonctions d'animation de Keynote que l'harmonisation poussée des trois modules, tout comme le support amélioré d'Office et l'arrivée du portail de partage iWork.com justifient amplement les 79€ demandés.