Titre: Wargame : Red Dragon (18/06/2014 Par Nic007)
Changement de ton.

Bien des années ont passé depuis la Seconde Guerre Mondiale, mais déjà un nouveau conflit meurtrier a éclaté. Développé par Eugen Systems (Act of War, R.U.S.E.), Wargame : Red Dragon délaisse pour la première fois l'Europe pour conter une guerre uchronique se déroulant en Asie entre 1975 et 1991. Quatre scénarios sont dans la partie, une nouvelle guerre de Corée, une attaque de la Chine par la Russie, un affrontement sino-vietnamien, et enfin une invasion du Japon par l'URSS. Aux forces terrestres et aériennes viennent s'ajouter, pour la première fois dans Wargame, les navires de guerre, ce qui apporte une profondeur stratégique accrue. Fort heureusement, Wargame : Red Dragon se montre très didactique, merci aux introductions en vidéo, et la difficulté progressera de manière lente, de manière à vous laisser le temps d'assimiler le fonctionnement des différents types d'unités. Vous devrez non seulement gérer vos hommes, mais aussi produire de nouvelles unités (650, portant le total à 1472), et imaginer comment bloquer l'avancée de l'adversaire. Le concept rappelle beaucoup le jeu R.U.S.E, les fameuses ruses en moins (forcément). Chaque unité dispose de compétences particulières, et les véhicules bénéficient tous d'une maniabilité différente. Signalons d'ailleurs qu'il faudra gérer le stock d'essence, ce qui pourra être délicat en pleine offensive.

Il sera donc vital de positionner efficacement ses troupes, de manière à conserver des zones de commandement les plus importantes possibles. Comme son nom l'indique, Red Dragon comporte cinq factions asiatiques inédites, et leurs véhicules viennent s’ajouter aux nations des précédents volets. On notera également l'apparition de nouveaux systèmes d’armement, une gestion plus poussée des incendies qui permet d'employer le feu comme un moyen efficace de déloger un adversaire d'une ville ou d'une forêt. L'interface de Combat Urbain (UCI) s'avère toujours très utile pour livrer de terribles batailles, quartier par quartier, pour prendre le contrôle des villes ou d'en interdire l'accès à l'ennemi. A noter également qu'il est désormais possible de sauvegarder à tout moment.

Un jeu de stratégie riche en contenu.

Sur le plan technique, Wargame : Red Dragon e propose un graphisme d'une grande qualité. Et même avec le zoom a son maximum, les textures sont parfaitement détaillés. La campagne vous permet d'ailleurs de revivre quelques grandes batailles, le tout introduit par de très jolies cinématiques et une bande son de bonne qualité. Le doublage français manque un peu de persuasion cependant. Malgré un nombre de paramètres très nombreux à gérer, la jouabilité du jeu demeure très accessible. Il est vrai que les développeurs vous expliquent étape après étape les possibilités tactiques du jeu. On notera également une intelligence artificielle de bon acabit et une aventure solo repensée. En effet, exit la campagne scénarisée, place à un wargame plus proche d'un Total War ou un Risk que son ainé. Les déplacements ont ici place au tour par tour, et les missions sont limitées à vingt minutes, ce qui obligent à prolonger les batailles sur plusieurs jours.

Le multijoueur accueille toujours des combats en 10 contre 10 sur une carte dédiée (trente-quatre modèles au total), et les parties sont ici très dynamiques (quoique parfois un brin confuses) mais il est malheureusement impossible de profiter des bateaux dans les modes accueillant davantage que 4 joueurs contre 4. Une quinzaine de nations peuvent être sélectionnées (France, Norvège, URSS, USA; etc), chacune disposant de compétences particulières, et les forces de l'OTAN semble largement privilégié en ligne. Il est également possible de s'affronter en escarmouches, et avec des decks optimisées, il y a de quoi y passer tout un week end.

VERDICT

Même s'il n'évolue pas drastiquement par rapport à ses prédécesseurs, Wargame : Red Dragon est un très bon jeu de stratégie. Proposant une réalisation très élaborée, un confort de jeu sans faille et un jeu en ligne très prenant, ce titre manque peut être un peu de diversité en mode solo, mais se révèle encore plus exhaustif que son ainé (merci l'introduction des bateaux).
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