Titre: Test de Embarcadero Studio RAD XE5 (11/11/2013 Par zion)
Introduction
Depuis l'arrivée des smartphones et des tablettes, la demande se fait de plus en plus pressante pour les développeurs "traditionnels" de se mettre au mobile. Pas évident de toujours trouver le temps de se former à une nouvelle technologie, et pas évident toujours de disposer de tous les outils disponibles. Mais surtout, une perte de temps parfois importante pour réécrire tout le code d'une plateforme à l'autre, et ce sans parler des limitations d'Apple de développement à destination de sa plateforme iOS.

images/articles/article14890/001.png

Le dinosaure du développement, feu Borland, Codegear, et finalement Embarcadero, l'a compris après de longues années d'errements dans des directions parfois un peu étranges. Les fans de Delphi des premières heures sont restés un peu frustrés de longues années après l'abandon de la version Linux, et, l'Unicode au complet pour l'interface, Embarcadero a finalement pris le virage du multi plateforme en supportant pour commencer Mac OS X, puis iOS et finalement dans cette dernière version Android.

images/articles/article14890/002.png

Il aura fallu de longues années donc, mais les nostalgiques retrouvent avec ces dernières versions ce que Borland a fait comme révolution à l'époque avec l'arrivée de Delphi. Et pourquoi donc? Simple, avec ce nouveau virage multiplateformes, Embarcadero apporte une solution radicale aux développeurs desktop et la possibilité de réutiliser une grosse partie du code de base entre plusieurs applications sans pour autant sacrifier l'interface grâce à firemonkey.

images/articles/article14890/003.png

Imaginez un peu créer votre application desktop en séparant bien votre code de votre interface. Une fois le tout bien séparé, reprenez tout le code, rajoutez y les interactions avec l'interface mobile, connectez votre téléphone Android et le tour est joué. Pour iOS c'est un rien plus complexe de par la limitation Apple de devoir passer par xcode. Vous pourrez compiler sous Windows mais il vous faudra un logiciel tournant sur un Mac, PASserver, qui fera le dernier bout et permettra d'envoyer votre application sur le simulateur ou sur un device de la pomme.

images/articles/article14890/004.png
Suite et fin
Pour être un passionné depuis les premières heures de Delphi, voici une version qui pourrait enfin me faire quitter le bon vieux Delphi 7. Certes il est de loin plus lourd comme environnement et plus lent à charger. Le dernier petit point qui me chiffonne est encore le non support de la plateforme Linux alors que firemonkey apporte pourtant la solution ultime pour l'interface que n'avait pas réussi à maintenir Borland à l'époque avec le CLX et QT. Je ne peux qu'espérer que la firme réparera finalement ce manque dans la version prochaine maintenant qu'ils ont résolument pris la direction du multiplateforme, quitte pour commencer à ne proposer qu'une version console permettant au moins de récupérer une majeure partie du code vers une librairie et laisser l'interface s'il fallait à un autre compilateur.

images/articles/article14890/005.png

Pour le côté pratique maintenant, malheureusement aussi bien côté pratique pour iOS, que côté rapidité pour Android, il reste énormément de boulot à fournir par Embarcadero pour avoir un produit parfait, on est loin de la facilité et efficacité d'un Delphi 7 de la bonne époque. Le simulateur Android est tout simplement impossible à utiliser tellement il est lent, et les applications générées même pour de la production sont plutôt voluminieuses (et pas forcément rapides à charger). D'un côté comme de l'autre, le fait de pouvoir réutiliser son code n'est au final pas gratuit pour l'utilisateur, et pas toujours ultra rapide. Est-ce dont la solution universelle, ou faut-il encore attendre une ou deux versions pour avoir quelque chose d'utilisable?

images/articles/article14890/006.png

En résumé, si vous voulez faire du développement mobile, ce nouvel opus d'Embarcadero est un bon départ. Si vous voulez faire du desktop aussi, le support du mode Windows 8 étant lui aussi il faut le rappeler de la partie, et Mac OS X n'est pas en reste. La dernière pierre angulaire est sans hésiter la partie libre vers Linux. Ou qui sait, peut être un jour vers FreePascal?
Retour