Titre: Test du NAS DiskStation DS-508 (06/03/2009 Par Clandestino)
Présentation
Notre fidèle QNAP TS-201 commençait à accuser son âge. Malgré l'absence totale de panne depuis sa mise en route, il souffrait d'un débit poussif et d'une incompatibilité avec les derniers disques durs de haute capacité, ce qui limitait de fait ses possibilités d'extension. Nous nous sommes donc mis à la recherche d'un successeur à ce digne compagnon, et notre choix s'est rapidement porté sur l'actuel haut de gamme semi-professionnel de Synology : le DiskStation DS-508.

Synology est, avec QNAP, Thecus, Netgear et Buffalo, un acteur de poids dans l'univers des systèmes de stockage en réseau, réputé pour proposer des produits fiables et performants, et surtout pour assurer un support de qualité. En outre, une communauté très active s'est développée autour du constructeur taïwanais.

Le DS-508 fait partie de la dernière génération des NAS du constructeur. C'est un appareil doté de cinq baies extractibles, de deux interfaces Gigabit (lui permettant par exemple d'être connecté sur deux réseaux différents, ce qui est pratique en entreprise), de deux ports USB et d'un port eSATA.
Déballage et visite guidée
L'engin nous arrive sous la forme d'un gros carton. L'emballage est impeccable, et le NAS est bien immobilisé par d'épaisses plaques de polystyrène.

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Le déballage est aisé. Outre le NAS proprement dit, le constructeur fournit une notice de mise en marche, un CD comportant le firmware et un assistant de configuration, un cordon d'alimentation (le bloc d'alimentation étant lui intégré à l'appareil), deux câbles ethernet Cat5e de deux mètres, et la visserie nécessaire pour fixer les disques dans les baies extractibles ainsi qu'un jeu de clefs destinées à sécuriser lesdites baies dans l'appareil.

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Esthétiquement, l'engin est très réussi. C'est un parallélépipède compact de 20 x 24 x 18 cm, habillé de noir mat sur les côté, et affichant un poids (à vide) de près de 5 kilos. La façade est dépouillée et n'arbore, outre les baies des disques durs, que le bouton d'allumage et quatre discrètes LEDs d'état.

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L'arrière, quand à lui, est principalement occupé par les grilles de deux ventilateurs de 8cm (très silencieux), et par les connections évoquées plus haut, toutes déportées sur la droite.

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Déballage et visite guidée - suite
L'engin est doté de 5 baies extractibles (hélas pas à chaud, encore qu'une mise à jour du firmware pourrait pallier à ce manque). Au premier coup d'œil, elles semblent bien fragiles. Mais une fois les disques durs placés et fixés, l'ensemble ne souffre d'aucun jeu. Chaque baie est dotée d'un mécanisme de fermeture ainsi que d'une serrure de verrouillage.

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Les baies étant retirées, profitons-en pour voir ce qui se cache dans les entrailles de l'animal. Au fond de la nacelle où viennent se loger les disques, on trouve fort logiquement les cinq connecteurs SATA. Sur le côté gauche, derrière un châssis métallique, figure la carte-mère de l'appareil, animée par un processeur Freescale MPC8543 cadencé à 800Mhz, dotée de 512MB de RAM DDR2 (au format SO-DIMM, donc remplaçable) et de 4MB de mémoire flash. Y figurent également deux contrôleurs Marvell 88E1118 pour gérer les ports ethernet, alors que les ports SATA dépendent d'une puce Marvell 88SX7042. Enfin, un circuit Silicon Image SiI3512 prendra soin du port eSATA, alors que la gestion des ports USB sera laissée aux bons offices d'un contrôleur NEC D720101.

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Nous avons opté pour des disques durs Western Digital "Caviar Green" WD10EADS d'1TB de capacité fonctionnant à 5400tpm. Ces disques sont réputés pour leur silence de fonctionnement, et sont équipés de 32MB de cache, ce qui garantit leurs performances malgré la vitesse de rotation réduite. Ils sont en outre recommandés par Synology et ont fait l'objet de tests poussés dans les labos du père du DS-508.

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Mise en route et premières impressions
Les disques installés et sécurisés dans l'appareil, il est temps de mettre tout ce petit monde en route. Petite surprise : il est nécessaire d'initialiser le NAS en passant par un utilitaire qui détectera le DS-508, lui attribuera une adresse IP et installera le firmware fourni sur le CD dans la mémoire flash de l'engin. Toute l'opération est très intuitive, et il suffit de se laisser guider par l'assistant fourni sur le CD. La procédure prend environ dix minutes, à l'issue desquelles l'interface du DiskStation est lancée dans votre navigateur favori.

Non seulement les petits gars de Synology ont fait fort avec leur matériel, mais ils ont également accompli un travail superbe avec le software. L'interface d'administration du DS-508 est un vrai bonheur. Légère, rapide, réactive, boostée à l'AJAX, facile d'emploi et très intuitive, elle est un vrai régal pour l'utilisateur. En outre, le constructeur fournit des mises à jour régulières qui résolvent les bugs existants et offrent également de nouvelles fonctionnalités. A l'heure où nous écrivons cet article, Synology a annonçé une nouvelle version du logiciel. Celui-ci devrait par ailleurs faire l'objet d'un article séparé tant ses possibilités sont nombreuses. Pour n'en citer que quelques-unes, nous mentionneront la Download Station qui supporte tant le BitTorrent, le FTP, l'HTML que le NZB, la Multimedia Station avec son support DLNA compatible XBOX et PS3, ou encore la Surveillance Station pouvant contrôler jusqu'à 10 caméras IP. On le voit, le champ des possibilités offertes par ce type d'appareil est plus que conséquent.

Pour notre part, nous nous sommes limités à créer une grappe RAID sur les disques installés. Le DS-508 gère le RAID0, le RAID1, le RAID5 et le RAID6. La capacité maximale supportée par disque est actuellement d'1.5TB, mais pourrait rapidement être portée à 2TB lorsque les disques de ce format feront leur apparition sur le marché. La création de notre volume de 5TB en RAID5 a pris un peu moins de 3 heures, ce qui reste très raisonnable, et nous a laissé une capacité disponible de 3,75TB.

Nous avons effectuées quelques tests préliminaires pour vérifier le taux de transfert annoncé par le constructeur, et les résultats ont été plutôt encourageants. Nous avons configuré le DiskStation pour qu'il utilise les Jumbo Frames (de 4K), et lancé quelques copies de fichiers. En moyenne, le DS-508 tient sans problème un débit de ±45Mb/s en écriture, et frise les 55Mb/s en lecture – le tout en RAID5. Sans les Jumbo Frames, les débits diminuent notablement, pour atteindre les 35MB/s en écriture et les 40Mb/s en lecture. Nous avons également réalisé un test de streaming en diffusant une vidéo 1080p encodée en H264 vers une PS3, et nous n'avons décelé aucune perte d'image, aucun ralentissement, aucun artefact.
Conclusion
Le Synology DiskStation DS-508 est vraiment un bel objet. Non seulement parce qu'il sait se faire discret – tant visuellement qu'acoustiquement, mais également parce qu'il affiche des performances excellentes en complément d'un assortiment de fonctions à faire tourner la tête. En outre, l'accélération des développements technologiques a permis aux constructeurs de NAS d'offrir des appareils toujours plus performants à des prix de plus en plus serrés (le DS-508 d'aujourd'hui nous a coûté à peine plus que notre bon vieux QNAP d'il y a 3 ans).

Le Synology DiskStation DS-508 est disponible à partir de 900€ TVAC en version BYOD ("Bring Your Own Disks"), et peut être également facilement trouvé avec des disques préinstallés.
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