Titre: Test du lecteur d'e-book Sony PRS-T1 (14/11/2011 Par Clandestino)
Présentation
Première constatation : Sony est toujours aussi chiche du côté du packaging ; hormis le lecteur lui-même, vous ne trouverez dans le carton qu'un câble micro-USB (qui servira principalement au rechargement, l'appareil étant désormais connecté), un stylet en véritable plastique, un petit fascicule de mise en route, et... c'est tout. Pas de chargeur, pas de housse, pas de bon offrant le téléchargement de livres gratuits... Ici, on fait dans la sobriété efficace.

Tour du propriétaire

Une fois la bête déballée, on remarque immédiatement un changement radical : le poids. S'y ajoute un autre changement tout aussi radical : l'aspect. Alors que le PRS-650 faisait la part belle aux matériaux nobles, avec sa robe d'aluminium brossé et son profil légèrement arrondi, le PRS-T1 tranche résolument pour s'exhiber dans un boîtier de plastique brillant (bonjour les taches de doigts), juste souligné par une languette de métal qui surplombe les boutons de commande.

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Le bouton d'allumage et les logements des cartes-mémoire ont essaimé ; on retrouve désormais le switch on/off et l'ensemble de la connectique sur la tranche inférieure. Sont présents : l'orifice du reset, le connecteur micro-USB, le connecteur casque, et le bouton susnommé (qui, du reste, troque son fonctionnement à glissière contre un mode poussoir des plus classiques). Mais du coup, où sont passées les fentes des cartes-mémoire ?

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En fait de cartes, il faut dorénavant utiliser le singulier, car il n'y a plus qu'un seul logement ; celui-ci, réduit au format microSD, se retrouve maintenant sur la tranche verticale du lecteur, et se voit protégé par un petit clapet.

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Le dos de l'appareil, à l'instar de son grand frère, est paré d'un revêtement "grip" lisse et soyeux du plus bel effet.

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On remarque également que les dimensions ont changé : le T1 est plus étroit d'un centimètre, plus haut de quelque millimètres, tout en conservant sensiblement la même épaisseur que son prédécesseur. Le poids, lui, passe de 215 à 168 grammes, et cela se ressent à l'usage. Le gain de confort, lors des longues séances de lectures auxquelles l'auteur de l'article s'est astreint, a été notablement ressenti.
Le T1 en détail
Le démarrage est beaucoup plus rapide que sur la génération précédente. Disparu aussi (semble-t'il, nous ne l'avons du moins plus rencontré) ce bug gênant qui forçait parfois l'utilisateur à effectuer un soft-reset en case de redémarrage forçé.

L'écran, lui, semble ne pas avoir changé. Toujours aussi clair et contrasté, lisible sans aucune difficulté en pleine lumière, il nous a paru plus réactif (surtout dans le défilement de pages agrandies), mais cela est sans doute dû à l'implantation d'un processeur plus véloce sous le capot.

Par contre, il supporte désormais le multi-touch (du moins à deux doigts), et on s'amusera à agrandir ou rapetisser le texte en singeant les gestes qui ont rendus célèbres les périphériques d'une marque fruitée.

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L'interface-utilisateur, elle, a été remaniée. Oh, rien de bouleversant, mais plutôt un affinage de l'interface précédente. On retrouve nombre de menus contextuels mieux organisés, plus clairs, avec même un petit air d'Android par moments - surtout dans le navigateur.

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Innovation appréciée : la possibilité de modifier la police de caractères utilisée pour le rendu. Après tout, on peut très bien être réfractaire au Times New Roman ! Le choix est limité, mais la police "Amasis" nous a paru offrir un excellent compromis entre lisibilité et confort.

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Toujours pas de dictionnaire 100% français, on est hélas encore limité à un dictionnaire Anglais-Français. Dommage, si on le compare à un Kindle Touch.

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Et à part ça ?
L'engin permet toujours de visionner des images et d'écouter des MP3. Pour cette dernière fonction, la disparition du réglage du volume rend son utilisation encore plus anecdotique...

Par contre, là où le T1 innove, c'est dans la connectivité. L'appareil est en effet enfin capable de se connecter à un réseau Wi-Fi, de surfer sur le web et de télécharger des ouvrages qui seront directement disponibles à la lecture.

Le PRS-T1 embarque un browser honorable (basé sur webkit, comme l'immense majorité des navigateurs embarqués). Ce n'est certes pas un foudre de guerre - fréquence de rafraîchissement de l'écran oblige, mais il saura se montrer suffisant pour consulter un article sur wikipedia, une définition sur dictionnaire en ligne plus complet, ou même pour poster un commentaire sur votre site d'info favori.

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Quand au prix de l'engin, il a également subi une cure d'amaigrissement, car il tourne aux alentours de 150€ (là où son aîné s'affichait allègrement aux abords des 280€). Votre portefeuille appréciera !
En conclusion
Que faut-il retenir de ces deux semaines passées en compagnie du PRS-T1 ? Tout d'abord, que les liseuses électroniques commencent à se poser en réelle alternative aux livres traditionnels. La facilité d'abord, l'intuitivité et la simplicité du système font qu'il peut être utilisé par n'importe quel lecteur de 7 à 77 ans (voire plus). Le poids-plume et la maniabilité du T1 en font le compagnon idéal de vos vacances et de vos ballades, tout comme son autonomie qui vous permet de partir tranquille pendant au moins 15 jours sans vous soucier de la proximité d'une prise de courant !

Ensuite, que la technologie ne cesse d'évoluer. En effet, le CES 2012 verra probablement la présentation de sérieuses évolutions aux modèles existants. Certes, tous ne seront pas commercialisés et seront montrés à l'état de prototype, mais on parle d'écran e-ink en couleurs et capables d'afficher de la vidéo à plusieurs dizaines d'images par seconde. Or, si l'on y réfléchit une seconde, on réalisera rapidement qu'il existe une forte convergence d'application entre le domaine des e-books et celui des smartphones et autres terminaux mobiles. L'écran restant un gros consommateur d'énergie sur les périphériques nomades traditionnels, et l'affichage par encre électronique étant réputé pour sa frugalité, nul doute qu'on assistera bientôt à des mariages plus ou moins heureux, pour le plus grand bonheur des consommateurs avides que nous sommes.
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