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17/02/2014 @ 21:00:00: [Freedelity]: Episode 19 - Les missions princières
Durant notre courte existence, nous avons déjà participé à pas mal de salons, de rencontres, de débats, de conférences, nous avons déjà organisé des dizaines de choses, et été invités comme orateurs plus d'une fois. Mais, il y a un truc qui intrigue pas mal l'entourage et les contacts professionnels: les missions princières.

Nous avons rejoint une première mission en Turquie en 2012, et en 2013 nous avons décidé de sauter le pas et passer l'entièreté du séjour avec une délégation pour une mission. Cette mission aura été au final la dernière du prince Philippe, devenu roi très peu de temps après, et elle se déroulait en Californie, ce qui n'est pas forcément pour déplaire sur papier quand on en parle.

Et donc, on va faire du tourisme 15 jours sur le compte des contribuables?

C'est un peu la première réflexion des gens, car il faut le savoir, le voyage est subventionné par les régions. En région wallonne par exemple l'AWEX participe à raison de 50% des frais avec un montant maximum. Ce qui, pour une petite entreprise, pour des voyages au bout du monde, est loin d'être négligeable vu les frais engagés, et le temps investi pour essayer de développer son activité à l'export, ou de réaliser de nouveaux contacts à l'étranger.

Donc, ce voyage subventionné, considéré comme des vacances, en quoi ça consiste? Prenons notre premier exemple en Turquie. Nous sommes arrivés en milieu de semaine, en fin de mission car la première partie ne nous concernait pas, et nous avons passé 3 jours sur place. Arrivés à l'aéroport au milieu de nuit, nous avons rejoint l'hôtel, et après une bonne nuit de sommeil. Non, après 2 ou 3 heures de sommeil, on commence le travail avec une présentation devant une assemblée constituée d'entreprises locales et de ministres tout aussi locaux. Fin de meeting, et après un mini repas sur un coin de table, on continue les présentations dans un ministère, puis une entreprise, puis... et au final, alors que le bus attendait pour nous ramener à l'aéroport, on essayait tant que faire se peut de finir notre dernière réunion. Solde culturel? Nous avons rencontré des hommes d'affaire turcs, mais nous n'avons même pas réussi à trouver 2 minutes pour faire le tour intérieur ni extérieur de l'hôtel, les seuls cadeaux ramenés aux familles viennent du Duty Free, en attendant ce fameux avion pour rentrer. Et pour voir Ankara, il faudra donc y retourner en famille...

Pour la deuxième mission, nous avions plus de temps, et nous en avons profité pour prendre 2 demi-journée sur les deux semaines pour visiter une fois Los Angeles, l'autre fois San Francisco, mais les activités s'enchaînent à un rythme tel qu'en fin de séjour, même si vous avez pris 2 semaines de vacances selon certains, vous rentrez à genoux, sans plus trop savoir comment vous vous appelez, ni dans quel fuseau horaire vous vous trouvez.

Et on y fait du business?

Ca, c'est la deuxième question, tout aussi amusante. Nous sommes partis en Californie, nous avons donc des contrats plein les poches en revenant? Non, en fait, aucun, mais nous avons réussi à découvrir une culture, et identifier quelques opportunités, et mieux que cela, nous avons réussi à rencontrer certains de nos fournisseurs pour pouvoir mettre un nom sur des gens que l'on a souvent par email ou au téléphone, et même si la technologie est magnifique, de serrer une main est une forme de rapprochement entre 2 personnes, et ici 2 sociétés.

Donc, non, pas de contrat juteux, pas d'export facile, pas de business qui foisonne par la simple présence d'une société accompagné de la famille royale. Non, des rencontres, un tas de rencontres et un enrichissement personnel important. Un peu dans la population locale quand on en a l'occasion, et énormément dans le groupe des 2 à 300 entrepreneurs qui arpentaient les couloirs de l'hôtel. Car, et c'est humain, partir dans un pays étranger avec une série de compatriotes, cela crée un lien fort, directement, sans explication. Parce que l'on se trouve face aux mêmes problèmes, aux mêmes galères, qu'on a tous perdu le bus, ou qu'on en a marre de manger à 4h de l'après-midi. Et ces rencontres, de compatriotes qui en veulent et qui vont au bout du monde pour essayer de montrer à quel point notre pays est productif, plein de talents et de créatifs, c'est probablement la meilleure chose que je retiendrai à chaque fois de ces missions.

Pas besoin de citer de noms, ils se reconnaîtront tous, mais aussi bien dans l'organisation que dans les participants, certaines rencontres auront été sources de plein de choses, positives, et c'est sans hésiter un succès rien que pour cela.

A refaire, donc?

A petite dose, oui, et avec une préparation importante à chaque fois. La préparation, c'est ce qui nous aura permis en plus des rencontres belges de pouvoir exploiter réellement notre voyage en Californie, car bien que la région soit présente pour l'organisation globale, elle n'est pas représentante de la société et n'a donc que peu de moyen de trouver des partenaires locaux pour exporter, ou pour créer de nouveaux liens commerciaux.

Néanmoins, ce type d'activité a aussi un impact non négligeable en termes de visibilité dans les médias, en termes de reconnaissance, et de notoriété. C'est fumeux si vous voulez, mais le fait d'être enfermé pendant 2 semaines avec des journalistes crée à force des opportunités, car eux aussi doivent au final rapporter des papiers pour justifier leurs voyages, et rien de tel que d'interviewer des petites entreprises belges pour montrer ce qu'elles essaient de faire et de vendre pendant une mission. Et de ce côté également, on peut dire que chaque mission aura été couronnée de succès.

Je ne pense pas qu'on y participera une seule fois en 2014, car nous avons énormément de pain sur la planche dans notre plat pays, alors que certains veulent nous pousser hors de nos frontières. Il reste tellement à faire chez nous que non, nous continuerons notre travail ici jusqu'à ce que nous soyons à court d'idées, et que les opportunités pour faire évoluer la société sous d'autre cieux se feront plus concrètes que des discussions idéalistes.

Cette opinion n'engage évidemment que moi, simple co-fondateur, et ne m'en veuillez donc pas si au final, cette année, vous vous retrouvez un jour dans un avion assis à mes côtés... On en rigolera !

Sébastien
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