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[quote]Le patron d&rsquo;Alphabet, la maison mère de Google, Sundar Pichai, a appelé lundi l&rsquo;UE à une « approche proportionnée » pour réglementer l&rsquo;intelligence artificielle, lors d&rsquo;un discours à Bruxelles. L&rsquo;UE, comme les États-Unis, étudie actuellement comment mieux réguler l&rsquo;intelligence artificielle, une technologie qui devrait révolutionner l&rsquo;économie et la société avec d&rsquo;importantes conséquences sur un certain nombre d&rsquo;emplois appelés à disparaître. Le 19 février prochain, la Commission européenne doit faire des propositions pour développer une approche réglementaire dans l&rsquo;UE : le but est de proposer toute une série de règles pour s&rsquo;assurer du respect des valeurs européennes (notamment sur la protection de la vie privée) dans des secteurs aussi différents que la santé et les transports.

Dans son discours, M. Pichai a insisté sur deux problèmes posés par l&rsquo;intelligence artificielle : premièrement, les « deepfakes » ou hypertrucages, ces contenus trompeurs générés par un algorithme d&rsquo;intelligence artificielle, et deuxièmement, la technologie de reconnaissance faciale. Il s&rsquo;est gardé de donner des exemples, mais l&rsquo;usage de cet outil en Chine, particulièrement répandu, est très controversé, puisqu&rsquo;il permet une surveillance accrue des citoyens. M. Pichai a expliqué qu&rsquo;en raison des problèmes posés,  Google avait choisi de ne pas offrir de service clé en main de reconnaissance faciale tant que l&rsquo;on n&rsquo;avait pas abouti à des règles et garde-fous.Questionné sur ce qu&rsquo;il pensait d&rsquo;une potentielle interdiction de cinq ans de la technologie de la reconnaissance faciale dans les lieux publics (un projet sur lequel travaillerait la Commission européenne), M. Pichai a répondu qu&rsquo;il était important que les gouvernements se saisissent de ce problème « plutôt tôt que tard ».

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