La (cyber)économie souterraine tire profit de la situation économique actuelle, comme le montre une étude de Trend Micro. En effet, les crises sont riches de nouvelles opportunités pour les cybercriminels. Ils engagent de façon massive des programmeurs et d'autres professionnels de l'informatique qui ont perdu leur emploi à cause de la récession. Ces techniciens expérimentés s'emploient dès lors à collecter des données d'enregistrement ou des profils en ligne. La cybermafia profite également du malaise et de l'inquiétude ambiants pour répandre des programmes malveillants basés sur l'ingénierie sociale. Trend Micro constate ainsi l'apparition de nombreuses nouvelles formes d'ingénierie sociale.

La large disponibilité de technologies bon marché permettant de créer des programmes malveillants et le grand nombre d'informaticiens sans emploi rendent la cybercriminalité de plus en plus rémunératrice. L'offre de données confidentielles illégalement collectées est si forte que le prix de ces informations ne cesse de diminuer. Les hackers demandent ainsi 35 euros pour des données bancaires volées et 25 euros seulement pour des informations concernant une carte de crédit. Les spammeurs payent environ 5 euros pour 30.000 adresses e-mail vérifiées d'Internautes hollandais, tandis que 1.000.000 d'adresses e-mail du monde entier ne coûtent que 4 euros.