Bruxelles, 22 février 2017 — Deloitte prédit qu’au niveau mondial, plus de 300 millions de smartphones, soit plus d’un cinquième de ceux vendus en 2017, auront des capacités d’apprentissage automatique intégrées au cours des 12 prochains mois. La 16ème édition des Prédictions Deloitte pour le secteur technologies, médias et télécommunications décrit la manière dont les appareils mobiles seront capables d’exécuter des tâches d’apprentissage automatique, même hors connexion, ce qui modifiera considérablement l’interaction des humains avec les technologies, dans tous les secteurs, marchés et entreprises.

Au fil du temps, l’apprentissage automatique nomade ne se limitera toutefois pas aux smartphones. Ces capacités se retrouveront probablement dans les drones, les voitures, les appareils à réalité virtuelle ou augmentée, les outils médicaux et les appareils « internet des objets » (IdO). Vincent Fosty, TMT Industry Leader, Deloitte Belgique, explique : « L’apprentissage automatique est fascinant, car il révolutionnera la manière dont nous effectuons des tâches simples, telles que la traduction de contenus, mais il offre en outre des possibilités majeures dans le domaine des soins de santé. Les micro-puces deviennent 10 000 fois inférieures à la taille d’un cheveu humain, tout en multipliant de manière exponentielle leur puissance de calcul. Cela signifie que presque tous les appareils portables pourront devenir, d’une certaine manière, intelligents, ce qui ouvrira de formidables possibilités. »

Le freinage autonome représente une autre innovation appelée à modifier notre environnement. Deloitte prédit qu’en 2022, en Belgique, le nombre de décès résultant d’accidents de voiture pourrait théoriquement diminuer de 470 unités au maximum par rapport à ce qu’il est actuellement (732 selon le SPF Economie), compte tenu que 64% de tous les accidents mortels en Belgique surviennent à haute vitesse. Le principal facteur de cette diminution sera probablement dû aux systèmes automatiques de freinage d’urgence (AEB), le risque de décès diminuant fortement lorsque la vitesse est moindre au moment de l’impact.

L’IT-as-a-Service représentera 35 pour cent des dépenses informatiques

Deloitte prédit qu’à la fin de 2018, les dépenses liées à l’IT-as-a-Service pour les centres de données, logiciels et services atteindront près de 550 milliards de dollars dans le monde, soit plus d’un tiers de toutes les dépenses IT. Cette évolution commencera à modifier la manière dont l’industrie de l’IT commercialise, vend et achète des technologies dans l’ensemble des entreprises.

Vincent Fosty poursuit : « Jusqu’à présent, nous avons assisté à l’évolution soutenue des solutions Software-as-a-Service, mais la technologie est appelée à devenir encore plus mobile. Associées à des capacités plus intelligentes et plus rapides, ces innovations forceront les entreprises, gouvernements et consommateurs à changer leur mode de fonctionnement et créeront des opportunités de transformation généralisée dans tous les secteurs. »

Les systèmes de sécurité biométrique atteignent les milliards

La base active d’appareils dotés d’un dispositif de lecture de l’empreinte digitale dépassera probablement pour la première fois le milliard d’unités au début 2017, chaque capteur actif étant utilisé en moyenne 30 fois par jour, soit plus de 10 000 milliards d’utilisations au total dans le monde au cours de l’année. « En Belgique, notre Étude sur les usages mobiles a révélé que 19% des gens possèdent un appareil avec un lecteur d’empreinte digitale et que 66% d’entre eux l’utilisent effectivement », précise Vincent Fosty. « On peut donc évaluer le marché à environ un million de Belges, chiffre impressionnant pour un type de technologie très récent. Le défi consiste désormais à déterminer quelles autres applications sont susceptibles d’utiliser un lecteur d’empreinte digitale et d’autres données biométriques. »

Autres constatations des Prédictions Deloitte TMT 2017 :

Les cyberattaques entrent dans l’ère du térabit - En 2017, les attaques de déni de service distribué (DDoS), une forme de cyberattaque, seront menées sur une plus grande échelle ; elles seront plus difficiles à contrer et deviendront plus fréquentes. Cette intensification résulte en grande partie du nombre croissant d’appareils IdO et de l’accès à des bandes passantes sans cesse plus élevées.
A-t-on atteint le pic des tablettes ? – Les ventes de tablettes en 2017 se situeront probablement en-deçà des 165 millions d’unités, soit une diminution d’environ 10 pour cent par rapport aux 182 millions d’unités vendues en 2016. Cela permet de penser que le pic de la demande pour ces appareils est derrière nous. En Belgique également, trois appareils grand public sont préférés aux tablettes dans toutes les tranches d’âge : les téléviseurs, les smartphones et les laptops.
5G : une révolution en évolution, même en 2017 – Plusieurs étapes en vue du déploiement de la 5G, la cinquième génération de réseaux cellulaires, sont prévues pour 2017. Le passage à la 5G sera toutefois graduel : les opérateurs belges continueront d’abord à optimiser leurs réseaux en passant à la 4.5G, afin de familiariser les utilisateurs à certaines des caractéristiques les plus importantes des réseaux 5G : des vitesses considérablement plus rapides, une latence réduite et le support des appareils IdO de faible puissance.
Stabilité de la publicité télévisée – En 2017, aux États-Unis, les revenus des publicités télévisées devraient être les mêmes qu’en 2016 et cette prévision est une bonne nouvelle pour un secteur souvent considéré comme en voie de disparition : la stabilité est synonyme de nouveau départ. Les dépenses demeureront inchangées en raison de plusieurs facteurs : solidité de l’audience TV quotidienne, saut de publicités relativement limité, légère augmentation des téléspectateurs plus âgés et persistance du désintérêt de certains annonceurs pour le streaming. « Des tendances similaires se constatent en Belgique, mais l’industrie des médias devra réfléchir à la manière de préserver l’attrait des publicités auprès de la génération du millénaire, qui choisit de regarder pour moitié des contenus à la demande », conclut Vincent Fosty.

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