F1 2015
Publié le 21/07/2015 Dans PlayStation 4
Saison 2015.

Pour cette nouvelle saison de Formule 1, le règlement est demeuré très stable par rapport à 2014. Parmi les nouveautés, on rappellera le retour de Honda en temps que partenaire moteur de McLaren, le passage de Lotus (ex Renault F1 Team rappelons le) chez Mercedes, la disparition de l'écurie Catherham, ou encore le rachat de Marussia par Manor. F1 2015 intègre les données de l'année en cours, c'est-à-dire vingt pilotes pour dix écuries, ainsi que le calendrier officiel de la compétition, mais également de la saison 2014 en prime. Si vous n'aviez pas touché à l'épisode précédent, absent des PS4 et Xbox One, les évolutions en matière de réglementation ont imposé de revoir l'aspect des voitures, leur comportement sur la piste, le bruit peu mélodieux des moteurs, la gestion de rapports de vitesse (huit désormais et une cartographie fixe pour la saison), ou encore la gestion des pneus Pirelli, dont on ressent la dégradation au fil des tours, ce qui impactera très fortement la stratégie à tenir. Néanmoins, l'option arcade rend la conduite pour le moins accessible, surtout que les flashbacks y sont illimités. Quoiqu'elle soit le mode, l'intelligence artificielle s'avère beaucoup plus agressive que dans le précédent, et n'hésite pas à chercher l'incident. Cela étant, la voiture de sécurité a disparu, le système de pénalité a été sérieusement revu à la baisse (vous pouvez allégrement percuter les adversaires, les sanctions seront très modestes), et le format des courses a beaucoup changé. Vous aurez le choix entre le weekend abrégé (15 minutes d’essais, un tour de qualification et 25% de la durée réelle de la course), le weekend normal (30 minutes d’essais, qualifications courtes, course de 50%) et enfin le grand weekend qui correspond à la réalité. La consommation d'essence (100 kg maximum par Grand Prix) n'a pas beaucoup d'incidence sur la course, et si vous tombiez en panne, il sera malgré tout possible de rallier les stands à temps. De plus, contrairement à la réalité, vous ne pourrez pas choisir le numéro de votre monoplace. N'espérez pas participer à un tour lancé, toujours aux abonnés absents, tandis que la cérémonie du podium est bien peu motivante.

Naturellement, F1 2015 compose toujours avec le Drag Reduction System (DRS), un mécanisme qui vous permet d'ajuster votre aileron arrière pour obtenir un boost qui augmente la vitesse jusqu'à 10 km/h. Le dispositif s'utilise à certains endroits du circuit et facilite les dépassements. Le Kinetic Energy Recovery System (KERS) permet, dans les phases d'accélération, d'utiliser un bouton pour déclencher une puissance supplémentaire de 80 chevaux utilisable jusqu'à 6,67 secondes. Les modes de jeux ont été sévèrement allégés depuis l'édition 2014. Exit la carrière, la coopération en ligne, l'option scénario ou encore le multijoueurs en écran splitté ! Vous retrouverez de la Course rapide, du contre-la-montre, le classique championnat du monde, et une saison pro (un mode réaliste avec vue imposé et l'absence totale d'indication à l'écran ainsi que d'aides à la conduite). PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et le résultat est plutôt plaisant dans l'ensemble, du moins avec les assistances électroniques activées (sans l'absence de deux gâchettes est plus délicat).

Une réalisation qui progresse ... un peu.

Techniquement parlant, F1 2015 marque une certaine évolution depuis son prédécesseur sur PS3 et Xbox 360. Le graphisme apparaît relativement agréable dans l'ensemble, mais un peu terne face à la compétition actuelle, surtout que les décors manquent de détails, et que du clipping se fait parfois sentir. Les environnements sont pourtant conformes aux modèles existants, les effets météo se montrent très réalistes, notamment la pluie, et la modélisation des monoplaces s'avère irréprochables. On découvre une nouvelle piste cette année, avec le retour de Mexico (Mexique). En revanche, le GP d'Inde a fait ses bagages (il pourrait revenir en 2016), celui de Corée a été annulé, quant à l'Allemagne, Hockenheim s'est envolé suite à des problèmes financiers (et le Nürburgring n'a pas pu prendre le relai). La sensation de vitesse se montre efficace, l'effet d'aspiration un peu moins. Quelques chutes de frame rate sont également sensibles de temps en temps, et le jeu ne semble pas être en 60 fps constant (c'est notamment visible en caméra extérieur). Lorsque l’on débute une partie, les assistances au pilotage sont activées par défaut, ce qui entraîne un pilotage extrêmement enfantin. À dire vrai, vous n’avez qu’à appuyer sur l’accélérateur et diriger la monoplace, sans vous soucier d’autre chose. Bien évidemment, tous ces subterfuges pourront être désactivés et la conduite en sera bien différente.

Les modes de jeux s'avèrent honorables, mais on aurait aimé en trouver davantage, surtout si vous ne jouez pas en ligne. Cette partie est d'ailleurs la seul à s'être étoffée, proposant plusieurs modes de jeux rapides afin de diversifier vos sessions sur Internet et on appréciera particulièrement l'option conditions réelles qui vous fait revivre le dernier grand prix disputé. Niveau bruitages, les moteurs ronronnent bien, tout le contraire des commentaires, certes en français, qui brillent par leur absence. On a connu plus télévisuel. A noter que cette édition PS4 profite d'une compatibilité avec la PlayStation Camera utile pour demander à vos ingénieurs le niveau de carburant, s'il faut surveiller le niveau de carburant, mais aussi pour ajuster votre stratégie au prochain arrêt aux stands. Le directeur de course pourra également livrer quelques informations utiles sur le reste du peloton.

VERDICT

F1 2015 est un épisode ambivalent. D'un côté, la conduite marque une véritable évolution, avec peu d'appui aérodynamique, beaucoup de patinage à la ré-accélération et des pneus qui se détruisent très vite si on ne s'économise pas (du moins une fois les assistances désactivées). Une bonne expérience de ce point de vue. De l'autre, les modes de jeu ont été passablement simplifiés, le comportement de l'intelligence artificielle est parfois assez rustre, et la réalisation aurait gagné à être peaufinée davantage. Une ré-actualisation efficace quoiqu'il en soit.

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