Cisco a une nouvelle fois dressé l’état des lieux des cybermenaces dans le monde dans le cadre de son Midyear Security Report (MSR). Dans ce cadre, elle a réalisé une étude supplémentaire consacrée à la sécurisation des réseaux de seize multinationales. Il en ressort que 94 % des réseaux d’entreprise envoient le trafic informatique vers des sites web avec des logiciels malveillants. En janvier, Cisco avait annoncé que le trafic de réseau de trente multinationales étudiées aboutissait sur des sites web avec des logiciels malveillants. Le rapport semestriel indique en outre que le secteur des médias est le plus touché par la montée en puissance des malwares. Avec 200 milliards de courriers indésirables par mois depuis le mois de mars de cette année, un nouveau record est franchi depuis 2010.

Pas moins de 70 % des réseaux informatiques sont pollués de logiciels malveillants qui cachent les adresses IP des attaquants. Près de 44 % des réseaux renvoient à des sites web qui permettent aux pirates de crypter les données volées ou d’effacer leurs traces. Le langage de programmation Java, qui est utilisé par presque tous les ordinateurs, reste une cible populaire des pirates.

Les entreprises ont tendance à se concentrer sur des vulnérabilités connues comme dans le cas du virus Heartbleed. Ce faisant, ils courent un plus grand risque d’attaques quotidiennes ciblées sur les maillons faibles de leurs systèmes informatiques: logiciels non mis à jour, code mal programmé, appareils oubliés ou erreurs humaines.

« Des techniques comme l’analyse rétrospective permettent de prévoir et d’éliminer les maillons faibles de leur chaîne de sécurité », constate Frank De Reymaeker, Head of Enterprise Networking and Security de Cisco Belgique et Luxembourg. « Les clients doivent se protéger pendant les attaques et neutraliser les menaces, mais doivent poursuivre leurs efforts par la suite. Ils doivent avoir à leur disposition les produits et procédures nécessaires pour identifier les dommages et éliminer définitivement la menace. »

Multiplication étonnante des logiciels malveillants dans certains secteurs
Au cours du premier semestre de 2014, certains secteurs affichent une augmentation singulière du nombre de malwares. C’est ainsi que leur quantité est quatre fois plus élevée dans le monde des médias et de l’édition que la médiane mondiale tous secteurs confondus, entre autres en raison de la recrudescence du malvertising (autrement dit des logiciels malveillants sous-jacents à des publicités en ligne). Le secteur pharmaceutique et chimique suit en deuxième position, et le secteur de l’aéronautique complète le « podium ».