Pro Evolution Soccer 2014
Publié le 27/09/2013 Dans PlayStation 3
De profonds changements ?

La série Pro Evolution Soccer apporte plusieurs nouveautés dans cette édition 2014. Outre l'utilisation du Fox Engine (Metal Gear Solid 5) comme moteur 3D, le jeu s'avère en effet beaucoup plus axé sur la simulation. Le rythme de jeu est ainsi plutôt lent et oblige à faire preuve de tactique. L'essentiel du match se joue au milieu du terrain, et l'intelligence artificielle fait un pas en avant, en anticipant efficacement vos mouvements. On ne peut pas en dire autant des gardiens, au comportement parfois assez erratiques (tantôt insubmersibles, tantôt ultra permissifs), ou de vos coéquipiers qui ne se placent pas toujours bien sur le terrain, ce qui complique très nettement l'organisation de la défense (il est d'ailleurs toujours aussi facile de tromper l'adversaire en passant sur les ailes) . A l'instar de PES 2013, le jeu offre la possibilité d'effectuer toutes les actions manuellement, c'est ce qu'on appelle le PES Full Control. Il sera possible de doser sa frappe en utilisant le stick analogique, de choisir où lancer son ballon, si vous le réceptionnerez en amorti ou en contrôle orienté, bref de concevoir son style de jeu personnel. Naturellement, les contrôles sont encore un peu plus délicats dans ce mode. Quelque soit l'option choisie, le moteur physique de cette édition 2014 montre encore des faiblesses, particulièrement pendant les tirs, où on ressent une certaine mollesse. Et que dire de l'arbitre, très discret durant la partie, à moins de réaliser un tacle assassin.

Outre une interface encore moins élégante, PES 2014 introduit un nouveau championnat, la primera division d'Argentine. On appréciera la présence de nouvelles nations (il y a désormais quatre-vingt-un sélections nationales) et de la licence UEFA Cup, tandis que la Ligue des Champions, prestigieuse compétition européenne, est toujours présente, ainsi que la Ligue Europa et la Ligue des Champions Asiatique. Une fois de plus, on constatera que seulement une partie des clubs disposent des vrais noms de joueurs. Les sempiternels problèmes de licence se posent donc toujours, mais si un effort évident a été fait (des mises à jours sont d'ailleurs planifiées). Cependant, sachez que tous les stades espagnols ont disparu, un concurrent américain ayant signé un accord d'exclusivité. Les modes de jeux n'ont pas beaucoup bougé, et le cœur du jeu restera naturellement la Ligue des Masters, sorte de mode carrière, qui permet de gérer une petite équipe et d'essayer avec elle d'atteindre les sommets, ou encore le Vers une Légende qui offre quant à lui la possibilité d'incarner un joueur du début à la fin de sa carrière. Le mode en ligne est encore amélioré, et d'une ambiance sonore particulièrement soignée. L'option myPES permettra de communiquer avec vos amis, en liaison avec les réseaux sociaux (un widget apparaît en permanence-, afin de leur proposer des défis ou suivre leurs performances. Le Rival Ranking permettra de trouver des concurrents à son niveau, et il vous est possible de créer votre propre communauté ouverte, classée par régions, par pays, puis ville par ville.

Une réalisation convaincante.

Sur le plan technique, ce millésime 2014 propose quelques améliorations bienvenues. Les joueurs sont modélisés avec soin, et se montrent pour le moins conformes à la réalité. Ils paraissent même plus vivants que dans FIFA, pourtant déjà très réussi sur ce point là. L'ambiance dans le stade fait également preuve d'une grand soin, avec un jeu de lumière crédible, mais l'absence de gestion de la météo est un peu regrettable. En vue éloignée, la différence par rapport à son rival est plus importante, car les stades manquent de détails et les couleurs sont parfois un peu saturés. Qui plus est, les animations manquent encore de souplesse par rapport à la concurrence, et quelques ralentissements se font parfois sentir. Le public est très réactif, mais les stades manquent parfois d'un peu d'agitation. On pourra aussi critiquer l'ergonomie des menus, assez peu réactifs, surtout les temps de chargements sont très longs (il est d'ailleurs recommandé d'installer le jeu sur le disque dur pour davantage de confort).

La prise en main est assez délicate, même pour les amateurs de la série PES qui auront besoin de quelques entraînements pour retrouver leurs réflexes. Les quelques évolutions introduites cette année enrichissent encore l'action, mais l'intelligence artificielle ne progresse pas outre mesure, et il est encore assez aisé de feinter le gardien. Les commentaires sont toujours signés par Grégoire Margotton, et ce dernier est encore associé à Darren Tulett, un journaliste britannique qui livrera beaucoup d'anecdotes, mais aussi des plaisanteries pas toujours de bon goût. Quant à la durée de vie, elle demeure toujours aussi longue. Si le contenu n'a pas beaucoup changé vis-à-vis du précédent épisode, PES 2014 se montre particulièrement exhaustif et occupera sans nul doute les fans de football pendant des mois devant la console.

VERDICT

PES 2014 fait évoluer sa formule, dans une édition techniquement en nette progression, et fort d'un jeu de construction plus réaliste. Néanmoins, tout n'est pas encore parfait : Les commandes sont un peu lourdes à manier, l'IA connaît des hauts et des bas, et les menus ne sont pas très ergonomiques. Le titre de Konami demeure cependant sympathique à jouer, et constitue une alternative appréciable à FIFA, même si les transferts ne sont pas tous à jour.

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